Le monde que nous faisons

 




 

J'ai depuis longtemps collaboré à de nombreuses revues, et j'ai écrit de nombreux ouvrages qui n'ont pas de place bien précise dans le marché de l'édition. Ils sont disséminés dans une multitude de publications. J'ai traduit aussi quelques auteurs de l'anglais. (Voir ma bibliographie sur papier.) Heureusement, on peut en retrouver l'intégralité sur mon site et sur quelques autres.

 

J'ai beaucoup pratiqué des ateliers d'écriture, dans les conditions et avec les gens les plus divers. (J'y ai vérifié d'ailleurs que face aux langages nous n'étions pas si divers que ça.) Je m'en suis servi comme champ d'expérimentation et de recherche. (Voir ma bibliographe sur mes ateliers.)

 

J'ai toujours cherché à associer la compréhension et l'invention, notamment en favorisant des rencontres et des colloques, en en organisant un (voir la Poésie, ça sert à quoi ? mon intervention au colloque Poésie et Logique), ou en éditant la revue À TRAVERS CHAMPS.

 

Depuis le début du siècle, je privilégie l'écriture numérique et l'internet. Le numérique change profondément la littérature, comme l'avait déjà fait l'invention du papier, puis de l'imprimerie. Il la change plus profondément encore, et c'est pourquoi il est dur de s'en apercevoir.

On pense d'abord à ce qu'il change dans la littérature la plus contemporaine, et sur elle, il paraît justement ne pas changer grand chose, seulement prolonger les innovations du siècle dernier, les encourager et les faciliter.

C'est le texte pur et dur qu'il change très profondément, l'emploi le plus radical du signe écrit.

 

Tout ceci ne devient-il pas un peu ennuyeux, séparé d'une vision politique ? Mais la politique elle-même est ennuyeuse. Ça dépend sans doute du sens qu'on donne à ce mot. Je le trouve inadéquat, mais on n'en a pas d'autres. Nos grands-parents avaient inventé celui de « social » (la sociale), et c'est devenu pire encore. Il est temps de trouver mieux, et de se débarrasser aussi des notions d'adhésion, d'opinion, d'allégeance, d'appartenance, etc.

Il s'agit bien plutôt de se croiser, de se rejoindre, et de s'entraider sur des chemins que chacun doit bien d'abord ouvrir seul.

 

Sous la rubrique articles divers du plan de mon site, presque tous les textes peuvent être dits « politiques ».



J-P Depetris

 

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