Orientations surréalistes

 




Contrairement au « Situationnisme » qui n'existe pas (il n'y a que des situationnistes), le Surréalisme, lui, existe si bien que ses plus convaincantes propositions sont souvent venues de ceux qui n'étaient plus (ou n'avaient jamais été) dans un de ses groupes (Ponge, Valéry, Caillois, Aragon...)

J'ai toujours considéré le Surréalisme comme un mouvement déterminant, mais aussi déterminé dans une époque. N'ayant jamais participé à l'aventure, je ne me suis donc jamais dit « surréaliste ». Je ne me sens d'ailleurs pas particulièrement proche de tous ceux qui s'en réclament. Force m'est pourtant de reconnaître mes affinités avec une mouvance mondiale de créateurs bien vivants qui en assument pleinement l'héritage et me sentent des leurs.


* Voir liens surréalistes (et autres)

 


Actualité et désuétude

Le Surréalisme a deux faces : d'un côté le département désuet d'un marché de l'art, de l'autre, l'attitude la plus radicale face à la barbarie de la Guerre Civile Mondiale de 1914-45, dont personne n'est encore définitivement sorti. Paradoxalement, face au radotage centenaire des idéologies modernes et postmodernes, il fait encore figure de seule pensée contemporaine.

Son actualité est la critique de la raison (et de la foi) comme aptitude « psychologique », pour ainsi dire « naturelle », qui fait alors l'impasse sur l'usage de langages dans le fonctionnement réel de la pensée.

Cette actualité demande alors d'être comprise avec l'évolution des sciences, des techniques, de la logique, des mathématiques et de la philosophie. Elle est à nourrir avec les travaux de Wittgenstein, Poincaré, Türing, Gödel, Schrödinger, Chomski, Varela, etc.


Voir :

Barrett John Erickson : L'Authenticité et "le Spectacle" (traduction Jean-Pierre Depétris et Pierre Petiot)

E. S. Raymond : L'Utilité des Mathématiques (traduction Jean-Pierre Depétris et P. N. Van Minh)

 


Un empirisme radical

La raison, le rationalisme, sont généralement présentés face à leurs interlocuteurs convenus et complaisants que sont l'irrationnel et la foi. L'impasse est faite ainsi avec l'empirisme, c'est à dire l'expérience, sans laquelle aucune inférence ne vaut. Même la logique est expérience.

La simple expérience onirique est une source bien plus certaine que le savoir légitimé par une autorité de pairs. C'est dans le demi-sommeil avant de se lever, que Descartes « rêva » son système de coordonnées.


Voir :

- Éléments pour un empirisme poétique

- Quelques ismes pris dans les rides du temps

- Réponse à une enquête sur le roman

- Le fonctionnement réel de la pensée, dans Qu'est-ce qu'un texte




Mausolée de Sade

The Mausoleum of Sade in the French Alps




Voir aussi :

Le site de La Belle Inutile

Les Éditions de La Belle Inutile