À Bandar‘alam

Jean-Pierre Depetris, juin 2018.



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Sur la route de Lamdong


La route est plate, avec seulement quelques dénivelés qui sont surtout éprouvants à cause de la chaleur, malgré l’ombrage d’une végétation qui y devient plus abondante. (I.8)



La nuit


Nous avons parlé longtemps ensemble et repris du thé jusqu’au soir. « Tu peux rester ici, on a une chambre libre, si tu ne veux pas rentrer en vélo dans la nuit », m’a-t-elle même proposé. « Non, j’ai la camionnette aujourd’hui. Je ne vais pas loin, c’est l’affaire d’un bon quart d’heure. » Les nuits tombent tôt ici. Les jours s’allongent peu en été sous cette latitude, comme ils s’écourtent peu en hiver. (II.2)



Mer des Indes


Tamgound est une île à la pointe de Sumatra, dans le prolongement de Bandar Aceh, près des Îles Nicobar, en face du Golfe du Bengale. (III.36)



Les huit Immortels traversant la mer


Les Trois Vénérables sont plutôt rigolos, et leurs figurines font davantage fonction de porte-bonheur que d’objet de dévotion. Les Huit Immortels ressemblent à des personnages de bandes-dessinées, et leurs aventures miraculeuses, à des gags de Tex Avery. (IV.7)



Bandar'alam


Raya a un appartement en face de la mer, en face des îlots rocheux qui protègent l’entrée du port. Les vieux canons y ont été remplacés par des rampes de missiles. (V.1)



Deux Immortels


… nous nous sommes limités d’abord aux seules salles consacrées aux estampes chinoises. Elles m’ont accessoirement décomplexé de mon ventre trop flasque, malgré mes promenades à vélo quand j’étais chez Saad, et qui me met mal à l’aise parfois devant Raya, à la taille si élancée. (VI.1)



Carte arabe


J’ai trouvé une carte arabe du douzième siècle qui montrait le monde connu. Le Sud est en haut, comme il était de coutume. (VII.7)



Ruelles


Il est proprement le monde de l’amour, avec des ruelles bordées de jardins dont chacun est un jardin de l’Eden, et si étroites, comme celles de Bandar‘alam, qu’on ne peut y passer qu’à deux en se serrant l’un contre l’autre. (VIII.8)



Baghalat


Le capitaine Mahmoud al Barid dirigeait l’expédition de trois grands baghalats d’une cinquantaine de mètres partis pour établir un port dans les archipels de l’Est, au-delà du monde civilisé. (IX.7)



Alfred Courme 
La pneumatique salutation angélique


En contemplant les pneus et en humant leur odeur indescriptible que dégage la pluie après que le soleil les a chauffés tout le matin, je songe à l’improbable évolution du mot pneumatique. (X.6)



Pin-up


Le métal rend la chair érotique. Les pin-up qui ornent les ateliers et les chantiers, ou les véhicules industriels et militaires du monde entier, en témoignent. Peut-être parce qu’il paraît toujours froid à la peau, ou parce qu’en chauffant il devient brûlant. Le métal est toujours sensuel, quand vrombit un moteur, ou quand siffle une lame de faux. (XI.1)



Israfil


J’y ai retrouvé ces miniatures qui représentent Israfil avec son énigmatique poisson. Ces images m’intriguent. Pourquoi semblent-elles si communes quand aucun écrit islamique ne fait allusion au Livre de Tobie ? Israfil est l’ange qui sonne la trompette le jour du jugement, et c’est Jésus, Isha, dont le symbole est un poisson, qui viendra l’accomplir. Comment ne pas y penser ? (XII.1)



miniature_bleue


J’avais d’abord trouvé l’image facile et un peu fade, comme une carte postale. Ironiquement, quand le l’ai vue reproduite sur une carte postale, en vente à l’entrée du musée, j’ai été violemment saisi par sa beauté. (XIII.6)



crique


La mer était calme, nous avons mouillé à l’entrée de la crique, gardée par des îlots rocheux, pelés et menaçants. (XIV.1)



Lune


Raya et moi sortons le soir dans les ruelles. Nous allons regarder le soleil tomber derrière la mer, se lever la lune au-dessus des toits. Raya et moi aimons sortir le soir et nous embrasser dans l’ombre des ruelles comme des adolescents. (XV.1)



Vue pluvieuse


Le jour venu, on y a une large vue sur la vallée de la Nagoundat. (XVI.5)



Les amants


Je n’ai pas remarqué tout de suite où se promenait la main gauche du jeune guerrier, ni l’assiette de fruits, ni le flacon de vin, et la coupe partiellement cachée par la jambe de la femme sur la droite. (XVII.1)



Estampe


Jean-Pierre, je t’envoie les trois reproductions d’estampes japonaises (dont je t’ai parlé) que mon père avait conservées. J’y ai mis des « incidegraphies », je n’ai pas pu m’en empêcher ;-). (XVIII.4)



Raya


Raya, qui m’attendait perchée à la diable sur l’un ce ces troncs penché, les jambes pendant nues et croisées sous sa tunique noire, après que nous avions traversé la mangrove et placé nos pièges à serpents, dégageait une impression étrange et sauvage, sous l’ombre du léger feuillage qui tachetait son corps.
(XIX.6)



Oiseau devant le soleil


Le vent du large soufflait déjà comme il continue à souffler. (XX.3)



Soleil couchant sur la mer


... je me suis mieux que jamais rendu-compte qu’il était bien petit vu de la terre, plus petit qu’on ne croit le voir. (XXI.4)



de Sumatra aux Molluques


Le raz-de-marée dans le Détroit de la Sonde n’a pas causé de dommage à Bandar‘alam. L’île de Sumatra a fait écran. Quelques vagues plus hautes que coutume sont venues jusqu’ici, dont seules quelques équipes de nuit se sont aperçu, ou quelques insomniaques dans les villages du littéral. Le tsunami s’est fait davantage sentir à l’autre extrémité de Java, dans les Moluques, sans causer croit-on savoir davantage de dégâts. (XXII.1)



Art moghol


L’idée de motif décoratif nous vient pourtant spontanément à l’esprit devant bien des figures de l’art moghol... (XXIII.6)



Taj Mahal


J’imagine que le sublime et bien inutile mausolée que Shah Jahan avait fait élever pour son épouse défunte, le Taj Mahal, pût être regardé comme une provocation en face de besoins publics plus pressants. Je comprends qu’on puisse le voir ainsi, je n’en serais pas loin moi-même, mais sa beauté d’abord m’en prévient. (XXIV.5)



Anubis


Ce fut une épreuve, de celles dont tentèrent de témoigner les fresques égyptiennes de la pesée du cœur. J’en ai même rêvé de la gueule effrayante d’Anubis et de son haleine fétide de grand chien. (XXV.5)






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© Jean-Pierre Depétris, juin 2018

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Adresse de l’original : http://jdepetris.free.fr/Livres/livre_18/




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