Les livres existaient bien avant que l'imprimerie ne fût inventée, et il n'est pas dit que ce soit sous une forme imprimée qu'ils sont les plus utilisables.
Non, on ne me fera pas dire qu'une grosse liasse de feuilles de papier reliées ensemble et numérotées, avec un plan et un index, ne soient pas la forme la plus adaptée pour lire n'importe où, emporter sur soi et classer un livre. Elle n'est cependant pas la meilleure pour trouver ce livre, y chercher dedans, le citer. Le livre numérique est alors bien plus pratique.
Il l'est bien plus encore pour partager ses lectures et travailler à plusieurs sur le même livre. De plus, tout livre est aujourd'hui écrit immédiatement comme un fichier numérique, et c'est encore comme fichier numérique qu'il est imprimé. Il est beaucoup plus facile d'imprimer un livre numérique que de numériser un livre imprimé.
Il est aussi toujours plus confortable de lire des textes sur des écrans toujours plus larges et toujours plus plats, ou petits et maniables, et l'on trouve toujours plus de programmes pour les adapter à sa vue, y ajouter des signets et des commentaires.
On pourra donc trouver toujours plus de raisons de ne pas imprimer un livre, on n'en connaît déjà plus de très avouables pour ne pas donner un libre accès à ses données numériques.
Il est dur de comprendre des auteurs, des gens de lettres, des chercheurs qui renoncent au plein usage de leurs ouvrages pour d'assez sordides calculs, comme s'ils plaçaient leur travail au même rang qu'une sonnerie de téléphone.
Voir aussi :
- Rapport sur l'édition en ligne
- Droits d'auteur et source libre