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MÉTHODE RAISONNÉE POUR ÉCRIRE AVEC UN ORDINATEUR

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VI LE COURRIER



Le courrier électronique n’a rien à envier à celui sous enveloppe. Il est plus rapide, mais la poste n’est pas très lente non plus, et le plus important est encore le temps difficilement compressible mis à lire et à répondre. Il est surtout plus rapide pour composer, adresser, envoyer, répondre, trier, ranger, rechercher, faire des envois multiples, et quasiment gratuit, aussi a-t-on tendance à en faire un usage intensif.

 

Comme l’usage de l’internet entraîne irrésistiblement à brasser beaucoup de courrier, il est important que celui-ci occupe le moins d’espace mémoire possible. Aucun message ne devrait occuper plus d'une douzaine de ko, ce qui est déjà énorme. Il en va de l’espace pris sur le disque, du temps passé à relever son courrier ou de la possibilité de l'archiver sur supports amovibles.

Comment réduire la taille de ses messages ? Tout simplement en utilisant du texte brut plutôt que du HTML. Les logiciels de courrier sont généralement réglés par défaut sur le HTML. Il suffit de changer cela dans les préférences. En texte brut, même une très longue lettre occupera rarement plus de 10 ko.

 

Le HTML peut parfois représenter des avantages considérables, s’il est important de conserver des styles, ou des différences de couleur. Il est utile, par exemple, pour indiquer par courriel des corrections apportées à un texte.

Il est cependant très mal venu d’envoyer un courrier en HTML à quelqu’un qu’on ne connaît pas ou sans qu’il l’ait sollicité, à plus forte raison s’il contient des images et des fonds de page.

Il existe une bien meilleure solution pour transmettre des fichiers html. On place le ou les fichiers, voire les dossiers, sur son serveur, et on envoie à son correspondant l’adresse électronique par courriel. On écrit donc une URL du type :
<http://dupont.free.fr/dossier-machin/fichier.html>

Le texte s’ouvrira dans le navigateur au moindre clic.

Si les documents sont volumineux, il est bon alors de les compresser avant de procéder comme précédemment :
<http://dupont.free.fr/machin.zip>

Le clic lancera le téléchargement qui, une fois fini, déclenchera automatiquement le logiciel de décompression, et le correspondant trouvera sur son bureau un fichier compressé « machin.zip », et un dossier décompressé : « folder machin ». Il utilisera ce dossier quand et comme bon lui semble, et il pourra même l'archiver.

 

Il est à éviter d’envoyer en pièces jointes des fichiers dans un format propriétaire, sauf, éventuellement, si l’on est sûr que son correspondant utilise exactement les mêmes outils.

 

Comme on le voit, il n’y a aucune raison d’encombrer les boîtes aux lettres, et si l’on pouvait ne se choisir que des correspondants expérimentés, il serait avisé de créer une règle sur son serveur pour détruire systématiquement tous les courriers qui dépassent une taille raisonnable, et qui sont généralement des publicités sans intérêt.

 

 

Le courrier informatique et sur papier n’ont rien à s’envier. L’usage aisé et intensif du premier, surtout pour les échanges en temps réel, tend parfois à provoquer un relâchement de la langue. Parfois aussi, des problèmes de reconnaissance de caractères spéciaux donnent l’apparence d’un tel relâchement. Qu’on ne s’y laisse pourtant pas tromper. La langue relâchée et les tournures fautives ont le même effet sur un courriel que sous un pli cacheté, si ce n’est pire.

La grande quantité de courrier électronique exige des qualités d’énonciation basées sur la concision et la clarté, que facilitent d’ailleurs les moyens de correction à l’écran et les outils linguistiques.

Il est vrai que dans une liste de discussion, je ne reprocherai pas à mon correspondant de ne pas avoir fait usage d’un correcteur grammatical s’il résout mon problème en trois minutes, mais, dans l’ensemble, la langue que je lis dans mes courriels n'a pas de raison d'être moins soutenue que celle de mon courrier sur papier.

 

Le courrier n’est pas une forme mineure et négligeable d’écriture, voire de littérature. Si une très grande part du courrier électronique doit finir à la poubelle, mais pas proportionnellement supérieure à celle du courrier sur papier, une part qualitativement plus importante est la matière première d’écritures ultérieures.

Le courrier électronique trouve là sa réelle supériorité sur le papier : il prend moins d’espace en pouvant être stocké sur des disquettes ou d'autres supports amovibles, il est plus facile de le classer et beaucoup plus facile d’y retrouver ce que l’on cherche, et plus encore d’en reprendre des passages par simple copier-coller.

Comme nous le recevons soit en texte brut, soit en HTML, il est indépendant de toute application, et dans une moindre mesure du système. Il est donc très facile à éditer. Pour cela, on doit au moins savoir où on le classe, notamment pour le sauvegarder.

Il n’est pas toujours évident de trouver où sont exactement placés les fichiers qui s’ouvrent dans notre logiciel de courrier. On peut les trouver dans le dossier de l’application elle-même, dans les préférences du dossier système, ou encore à la racine de son disque dur. Il est utile de savoir qu’on peut remplacer ces dossiers par des alias si l’on souhaite les ranger dans des endroits plus accessibles, pour en faire des sauvegardes régulières, dans son dossier « courrier » par exemple. (On peut compter combien de messages de 1 ou 2 ko peuvent entrer sur une disquette.)

 

La plupart des logiciels de courrier permettent de faire des filtres pour trier automatiquement ses mails dans des dossiers distincts, selon leur objet ou le nom de l’expéditeur. Il est aussi très simple d’exporter son courrier, en texte brut, mais aussi bien aves ses enrichissements, par la commande « Enregistrer sous ».



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© Jean-Pierre Depétris, 2002