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MÉTHODE RAISONNÉE POUR ÉCRIRE AVEC UN ORDINATEUR

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IV CONCILIER ÉCRITURE ET ÉDITION

 

L'imprimerie a séparé radicalement trois moments : l'écriture, l'édition, la lecture. L'ordinateur nous permet de revenir à un passage continu de l'un à l'autre, sans rien perdre des avantages du papier et de l'impression.

C'est ce passage continu qu'il s'agit d'optimiser. Dans cette perspective, toutes les questions techniques doivent poursuivre ce même but : trouver les solutions les plus simples, et pas des problèmes.

Naturellement, les réponses techniques ne s'obtiennent pas sans un minimum d'effort d'apprentissage. Tous les outils qui prétendent économiser un tel effort oublient de préciser qu'ils ne feront que le repousser un peu plus loin, pour soi-même ou un autre, en l'ayant rendu plus pénible encore.

La numérisation des données, l'ordinateur personnel et l'internet permettent de collaborer sans limite entre des personnes autonomes. Chacun peut devenir à tour de rôle pour chacun, auteur, lecteur, éditeur, comité de lecture et critique. Pour cela, on doit au moins apprendre à s'en servir. Pour donner un ordre d'idée, c'est plus compliqué que d'apprendre à conduire, mais bien plus simple que d'apprendre une langue. Pour autant, il n'est pas nécessaire d'en savoir plus qu'il ne nous est utile, et ce minimum est variable pour chacun.

Nous allons envisager maintenant les différentes options qui peuvent s'offrir à chacun selon ses besoins et ses exigences.

 

 

I Réécriture et réédition

 

Passer d'un outil à l'autre

Le principal problème de l'édition internet est que les outils qui servent à écrire ne sont pas les mêmes qui servent à éditer et gérer un site. Cependant, le regretter reviendrait encore une fois à poursuivre des buts contradictoires. Si nous souhaitons que le texte demeure éditable, nous avons tout intérêt à ce qu'il demeure distinct de son édition.

Les CSS le permettent presque à la perfection. Dans l'idéal, il devrait suffire d'enregistrer son texte au format HTML à partir de son traitement de texte, et ne plus voir à y toucher davantage si ce n'est placer un lien avec une feuille de style externe (CSS) dans sa section <head></head>.

 

Dans la pratique, nous risquons d'avoir au mieux quelques retouches mineures à faire, quelles que soient les possibilités de contrôler la conversion que nous offrent les préférences de notre traitement de texte. Aussi a-t-on intérêt à utiliser un outil qui produit un code le plus simple et compact possible. Il sera d'autant plus aisé d'opérer quelques modifications par de simples "rechercher-remplacer tous" sur un fichier ou un dossier entier.

Par exemple : Rechercher : <p align="right">. Remplacer par : <p class="dates">.

 

Si la même opération doit se répéter, on pourra enregistrer un script pour l'accomplir d'un simple clic.

Dans l'idéal, notre code source ne devrait contenir que du texte en ASCII et quelques paires de balises (H1, H2... P, LI...) Nous n'aurons plus qu'à créer une feuille de style qui contiendra tous les éléments de présentation : corps, police, alignement, couleur, etc.

 

Le fichier HTML et le traitement de texte

Quel est l'intérêt pratique de tout cela ? C'est très simple : nous pouvons à tout moment réécrire et rééditer le texte avec un minimum de travail.

 

Il y a trois possibilités quand on revient d'un fichier HTML à un traitement de texte :

1 - L'affichage du code source.

2 - L'affichage en texte brut.

3 - L'affichage du texte enrichi seul, sans la mise en page.

4 - L'affichage à l'identique de la page web.

 

En fait, les traitements de texte se comportent de façons très variées. Il appartient à chacun de tester le sien, en essayant successivement les différents menus proposés (Ouvrir, Importer, Ouvrir la page Web...) et le copier-coller (dans ce dernier cas, les résultats peuvent même varier selon le navigateur).

 

On ouvre le fichier en code, généralement par le menu "Ouvrir". Il ne faut jamais travailler du code dans un traitement de texte. On doit pour cela utiliser un éditeur de texte. Cette option ne nous sert strictement à rien. Le texte brut ne nous est guère plus utile.

En copiant le texte dans son navigateur et en le collant dans son traitement de texte, on aura le plus souvent le texte enrichi sans la mise en page. Tout est aligné à gauche, mais avec tous les enrichissements du texte. C'est ce qu'on doit rechercher pour la réécriture et la réédition.

Certains traitements de texte l'ouvrent tel qu'il se présente dans un navigateur à partir du menu "Ouvrir", ou "Ouvrir sur le web". C'est plus qu'on en demande.

 

À partir du texte enrichi, nous pouvons réécrire et rééditer notre texte comme nous le souhaitons. Nous pourrons ensuite le convertir en HTML exactement comme sa version précédente en trois opérations simples :

1 - On enregistre le fichier en HTML.

2 - On lui attache la même feuille de style.

3 - On apporte éventuellement quelques petites modifications au code.

Si la méthode est rodée, ces trois étapes peuvent s'accomplir en quelques secondes ou quelques minutes. Certainement pas plus de dix, même sur un dossier entier, si la conversion est correcte.

 

Les ajustements

A priori, ils devraient se limiter à des créations de blocs (c'est à dire de balises <div>).

Une seule paire de balise <div> suffit à définir pour la page entière la largeur du texte, et la marge de gauche, ou encore les deux marges. Encore une fois, un choix est nécessaire : ne pouvant pas contrôler la taille des écrans, nous ne pouvons pas contrôler à la fois la largeur du texte et des marges. Nous pouvons à la rigueur donner des pourcentages, par exemple : div {marfin-left: 20%; margin-right: 20%}, mais nous prenons le risque que les lignes deviennent trop longues ou trop courtes à l'écran.

Il n'y a pas de raison de multiplier les ajustements pour un texte dont nous contrôlons la présentation par les balises <Hx>, <P> ou <LI>.



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© Jean-Pierre Depétris, 2002