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MÉTHODE RAISONNÉE POUR ÉCRIRE AVEC UN ORDINATEUR

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V LES LIENS

On s’étonnera que je ne traite des liens que maintenant, alors qu’on y voit souvent l’essence du HTML. En fait, les liens ne sont pas propres au html, puisqu’ils fonctionnent sur des formats aussi variés que ceux des traitements de texte ou le PDF.

Les liens ne posent pas de problèmes techniques, et presque tous les logiciels savent les générer de façon automatique. Je n’en parlerai donc ici que du point de vue de leur pertinence.

 

Qu’est-ce, fondamentalement, qu’un lien ?

Un lien est une référence. Si nous l’appelons ainsi, nous voyons que son principe est aussi ancien que l’écriture.

Des références, cela peut être, dans un index, les numéros de pages et de lignes où l’on peut retrouver les occurrences des noms indexés. Ce peut-être les renvois à des notes en fin de page, de chapitre ou d’ouvrage. Ce peut être des références bibliographiques.

Les liens html sont exactement l’équivalent de ces références pour des textes dont on serait bien incapable de définir de numéros de page ou de ligne, puisqu’ils n’en ont pas de fixes.

Le lien hypertexte nous permet d’afficher d’un simple clic le texte référencé. Cela exige d’être fait avec un certain discernement, avec au moins autant d’attention que pour le texte imprimé, si ce n’est plus.

 

1) Sachant qu’un lien va nous afficher immédiatement la page référencée, il importe que le lecteur puisse revenir sans peine au texte initial, surtout s’il s’agit d’un lien externe, et qu’il a continué à naviguer.
Il nous arrive souvent, avec du papier, de garder plusieurs livres ouverts simultanément, et nous ne fermons pas notre livre pour aller chercher dans un autre. Il est donc préférable de faire s’ouvrir une page liée dans une nouvelle fenêtre. Il suffit pour cela de rajouter à la fin de la balise de lien : taget="_blank"

 

exemple:
<A href="http://www.vulgum.org/" target="_blank">.V.U.L.G.U.M</A>

 

On peut ainsi ouvrir simultanément autant de fenêtres qu’on en veut.

 

 

2) Il importe d’expliciter le lien lui-même.

Si dans le corps d’un texte, je lis entre parenthèses (note 1), ou seulement (1), je me douterai qu’il s’agit d’une note interne.

Si dans le même texte, il est fait allusion à un autre texte, si celui-ci est souligné, je suppose qu’un cliquant sur le lien, ce texte s’affichera, de préférence dans une autre fenêtre.

Si je renvoie au site de l’auteur, il n’y aura pas d’ambiguité, et moins encore si je l’écris en toutes lettres : http://jdepetris.free.fr/, ce qui sera tout patrticulièrement utile si le texte doit être imprimé.

Les liens ancrés avec ambiguïté font perdre du temps en surfant en vain. Voir à ce propos La synecdoque et le lien hypertexte de Bernard Lombard : http://www.synec-doc.be/doc/tropes.html.


Les liens et l’écriture

Les liens ne concernent pas seulement la lecture, mais surtout l’écriture, dans la mesure où un net découpage entre les deux serait pertinent.

Surévalués pour le langage HTML, ils sont souvent négligés pour les autres, traitements de texte ou fichiers PDF, qui permettent toute sorte de liens internes ou externes. Les alias de fichiers ou de dossiers sont eux-mêmes des liens qui permettent d’ouvrir un même document sans qu’il soit nécessaire d’en multiplier les copies.

L’abonnement est un technique comparable, elle aussi, au lien. Il permet que les corrections apportées à un document soient automatiquement reportées sur un autre. Une correction faite sur un programme de PAO sera ainsi reportée en temps réel sur le traitement de texte, ou inversement.


Les liens et la sauvegarde

Il est essentiel de faire des sauvegardes, mais il est déconseillé de multiplier les copies d’un même document.

Les sauvegardes doivent être faites sur un autre support que son disque dur pour qu’elles ne soient pas détruites en cas d’effacement de celui-ci. Il est préférable que celles-ci se trouvent même dans un autre lieu.

 

Un site sur un serveur distant peut être une bonne solution pour la sauvegarde. Elle permet notamment d’avoir accès à son travail où que l’on se trouve à partir de n’importe quel ordinateur.

Mettre un document en ligne n’impose en rien de le rendre public. Si aucun lien n’y renvoie, personne n’y aura accès. On aura de plus cette possibilité d’en proposer la lecture à un correspondant en joignant son URL à un courrier.

 

Pour garantir qu’un document ne soit pas indexé par un moteur de recherche si l’on ne le souhaite pas, on peut utiliser des métas tags.


<META name="robots" content="noindex">

(Interdit l’indexation)


<META name="robots" content="nofollow">

(Interdit de poursuivre les liens)

Ceci peut s’automatiser, en utilisant un modèle, par exemple. Compresser un fichier garantit aussi qu'il ne sera pas indexé. On peut encore protéger un dossier par un mot de passe. Si l'on n'a pas de grands secrets à cacher, ces procédés sont bien suffisants.

 

Il peut également être justifié de créer des sites miroirs. On emploiera alors des outils de synchronisation automatique.

Il est par contre déconseillé de dupliquer les documents, d’un tiers ou siens. Il est inutile d’éditer sur son site un document en libre accès sur un autre, ou seulement de le copier, quand un lien suffirait à l’ouvrir. Il ne pourrait plus alors être mis à jour. On peut cependant proposer son site comme site miroir.



Sur la propriété des auteurs

Les textes sont librement lisibles et peuvent être rapatriés sur le web ; ils n’en demeurent pas moins propriété des auteurs. Quand bien même les payerait-on, ou les achèterait-on sur papier qu’ils n’en deviendraient pas les nôtres. Pas plus qu’ailleurs, on ne doit donc omettre de citer les auteurs et les références de ses emprunts.

Beaucoup d’œuvres sont en « copyleft », c’est-à-dire qu’on peut les copier et les modifier librement (comme si ça n’allait pas de soi), mais l’obligation demeure d’en citer les auteurs et de permettre l’accès direct à l’original.

 

La facilité avec laquelle on peut butiner, rechercher, importer ou copier sur le net ne menace pas réellement nos droits d’auteurs, si nous ne les mettons pas nous-mêmes en danger. Il suffit de ne pas laisser inconsidérément traîner des documents incomplets : des documents qui ne seraient reliés à rien, dépourvus de date ou de nom d’auteur.

Tout document devrait contenir le nom de son auteur ou ce qui en tient lieu (pseudonyme, login, logo) qui devrait au moins contenir un lien sur une page d’accueil. Il devrait être daté (si ce n’est contenir un numéro de version ou un copyright). Tout ceci peut, là encore être automatisé.

Rien n’est plus agaçant, quand on a importé un texte intéressant, ou qu’on l’a imprimé, de ne plus retrouver son origine, de ne pas pouvoir en exploiter une citation et la référencer, ou contacter son auteur. Ceci est vrai pour un document rendu public, mais aussi pour tout document qui pourrait le devenir accidentellement, ou même pour son usage privé.





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© Jean-Pierre Depétris, 2002