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MÉTHODE RAISONNÉE POUR ÉCRIRE AVEC UN ORDINATEUR

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V LES FORMATS POUR LA LECTURE ET L'ÉCRITURE


1. Le Traitement de texte

1.1. La lecture seule

Les traitements de texte n’offrent généralement pas l’option d’enregistrer un texte en lecture seule. On peut toujours verrouiller son fichier si l’on craint des manipulations maladroites, mais il demeure tout aussi facile de le déverrouiller si l’on craint des modifications volontaires.

Si le lecteur ou soi-même ne disposent pas de la même version du même logiciel sur le même système d’exploitation, le texte pourra subir des altérations plus ou moins graves, ou ne pourra même pas être ouvert.

Les formats propriétaires ne sont donc pas adaptés à la diffusion et à la lecture seule.


1.2. L’édition

Dans la mesure où l'on est sûr de pouvoir continuer son travail sur le même équipement, ou sur un équipement du même type, le format propriétaire est le plus adapté. Si l’on désire partager son travail et en rendre la modification possible par d’autres, ou le conserver sur un long terme, il ne l’est pas.

On peut adopter comme solution intermédiaire l’enregistrement sous une version antérieure de son logiciel s’il est récent, ou sous le format des applications les plus courantes.

1.3. L’importation

Lorsqu’on ne peut ouvrir un document dans un logiciel, il peut être possible de l’importer (menu « importer » ou quelquefois « insérer »). Cette fonction est cependant aléatoire avec les formats propriétaires.

Avec le HTML, il est toujours possible de copier-coller.



2. Le PDF

2.1. Lecture seule

Le pdf est le format le plus adapté à la lecture seule. Il est idéal pour diffuser des textes qu’on ne souhaite pas voir modifier d’une quelconque façon, volontaire ou involontaire.

2.2. Édition

Il n’autorise que la copie de courts extraits. Notons qu’Acrobat permet d'interdire cette copie, de même que l’impression, mais il peut aussi autoriser certaines modifications.

2.3. Importation

L’importation est impossible à partir du PDF.



3. Le texte brut

3.1. Lecture seule

Des éditeurs de texte possèdent une option d’enregistrement « en lecture seulement » (read only), pour rendre le fichier non modifiable.

Dans tous les cas, un texte brut s’ouvrira sur tout logiciel. À l’inverse, la plupart des fichiers s’ouvriront aussi sur un éditeur de texte. Dans certains cas, le texte perdra alors tous ses enrichissements (s’il vient d’un traitement de texte), dans d’autres, il s’affichera en code.

3.2. Édition

Comme leur nom l’indique, les éditeurs de texte sont les mieux adaptés à l’édition, tout particulièrement à l’édition de code. Aussi, à moins que le document ne contienne ni style ni exigence de mise en page particulière, comme c’est généralement le cas du courrier par exemple, il n’est pas particulièrement adapté à la lecture.

3.3. Importation

L’importation d’un texte brut ne pose aucun problème.

(Notons ici que je ne tiens pas compte des diverses façons qu’ont les différents systèmes d’exploitation de lire les caractères. La conversion d’un système à l’autre n’est pas très problématique pour du texte brut, et les outils sont variés pour y parvenir, au niveau du dossier système, de l’application, ou sous forme d’applications indépendantes.)

3.4. Communication

Il est à noter que le texte brut occupe très peu d’espace sur un support numérique, et par conséquent, demande peu de temps à télécharger. Il est donc très adapté à la communication de textes qui n’ont besoin ni de style ni de mise en page particulière. Il l’est donc tout particulièrement pour le courrier électronique.



4. Le HTML

4.1. Lecture

Le HTML est le format le plus adapté à la lecture. Il se lira avec n’importe quel navigateur sur n’importe quel système. Il pourra même s’ouvrir sur un traitement de texte. Le HTML a justement été conçu pour que tous les ordinateurs puissent communiquer. Il y a cependant des limites à cela que nous verrons plus loin.

Il est impossible d’empêcher la modification d’un document HTML.

4.2. Édition

Dans la mesure où un document en HTML peut s’ouvrir dans un éditeur wysiwyg et dans la plupart des traitements de texte, ou encore en code source dans un éditeur de texte, dans la mesure où il peut même être directement converti en PDF à partir du navigateur, il est le format le plus éditable qu’il soit.

4.3. L’importation

Elle est complètement inutile avec le HTML.

(Elle s’effectuerait probablement en code source sur un traitement de texte, avec lequel il n’est pas recommandé de travailler du code.)


4.4. Les limites du HTML

Les immenses qualités de portabilité du HTML sont cependant limitées par plusieurs facteurs :

D’abord il existe plusieurs versions du HTML. Ensuite, et surtout, les différents navigateurs n’interprètent pas toujours le code de la même façon, et certains ont même des balises particulières que les autres ignorent. Il vaut mieux proscrire tout code spécifique à un navigateur. Enfin, il existe un certain nombre d’autres langages plus ou moins intégrés au HTML et qui permettent d’en accroître les fonctionnalités tout en rendant problématique la compatibilité : CSS, Javascript, XML et autres.

Là encore, les possibilités sont grandes, et le plus difficile est de savoir ce que l’on veut.




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© Jean-Pierre Depétris, 2002