Permettre aux élèves de rencontrer
une autre pratique de lécriture, plus personnelle,
plus authentique, plus essentielle, que celle que, bien souvent,
par le biais de sujets dexpression écrite,
nous leur permettons de pratiquer, leur donner loccasion déchanger
avec un auteur -pour une fois- incarné en homme, renouveler
moi-même mes pratiques de professeur de français,
telles ont été les raisons qui
mont amenée, au printemps de lannée 2001,
à madresser à Jean-Pierre Depétris, écrivain
déjà expérimenté dans la pratique des
ateliers décriture. La lecture de ses réflexions
sur la langue et sa passion pour son travail me décidèrent
et sensuivit le projet que Jean-Pierre Depétris présente
lui-même dans son introduction.
Un an plus tard, je suis contente du travail
accompli. Il y a eu, me semble-t-il, des moments forts : lécriture
de haïku, dans le parc Chico Mendès, avec pour seuls
et simples outils son stylo et son regard ; la lecture de textes
plus déconcertants de Michaux, suscitant déstabilisation
et interrogations ; quelques résistances à limage
poétique ; la découverte étonnée
et curieuse de textes de Jean-Pierre Depétris en présence
de leur auteur. Il y a eu aussi le début dun apprentissage,
certes laborieux, mais rigoureux et exigeant du traitement de texte
et, plus généralement, des richesses quoffre
lordinateur en matière décriture. Il y
a eu enfin une première approche du travail dédition.
Jespère que les élèves
auront gagné un peu de liberté et daudace et
quils auront surtout découvert ou retrouvé le
plaisir de leurs mots à travers ceux des autres.
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