Prêtre, prince, patron
Ce que je recherche à travers les ateliers décriture
On nécrira plus de Livre des morts parce quon ne grave plus de hiéroglyphes dans des sanctuaires. La littérature se moule dans chaque époque, mais, comme elle est vivante, à la façon du cours deau, elle y taille un lit à sa mesure.
Après s'être coulée dans le secteur économique de lédition, elle rencontre maintenant le champ socioculturel, ce Comité dÉtablissement de lentreprise planétaire. Prêtre, prince, patron, tout ça ne se vaut-il pas ?
Les ateliers décriture sont à la mode. Le terrain y est piégé, et on les sous-estime. Mais ils offrent des possibilités que l'industrie de lédition s'était mises à confisquer : travail et réflexion sur la langue, de chacun, vivante, pas celle des textes déjà écrits et publiés, travail au corps sur la lisibilité de la parole, leffort pour sen sortir avec ça, ce qui sen transmet, fait la langue.
Ils pourraient bien relancer des échanges créatifs entre auteurs, ou prendre à revers une séparation trop raide entre auteur et lecteur.
Jean-Pierre Depétris
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