Jean-Pierre Depétris

DE L'ECRITURE COMME GESTE A LA PENSEE COMME MOUVEMENT


 

Quatrième partie
Poésie et logique

 

 


1

La poésie à quoi ça sert ?


(Intervention au colloque "Poésie et logique", 1995, Vieille Charité, Marseille)





2

Fragment d'une correspondance avec Pierre Thibaud

à propos du projet d'un colloque Philosophie et poésie,
proposé par lui sur la lancée du précédent

 

 

 

* De Fouquelin (XVIème) à Fontanier (XIXème), la réflexion sur la poésie a toujours plus séparé le contenu, la pensée, le sens, de la forme, de la « beauté », de l'esthétique. Ce cheminement aboutit à une sorte de crise inexprimée qui se traduisit par l'abandon pur et simple de toute rhétorique dès la fin du dix-neuvième siècle. (Genette)

Ce n'est pas là un fait mineur : à toute époque et dans toute civilisation une éducation complète passait par la rhétorique (distincte de la logique, ou de tout art de rédiger, de penser ou d'exprimer clairement ses idées). Selon les temps et les lieux, rhétorique et poétique se sont distinguées ou confondues ; celle de Bâshô n'a que peu de rapports avec celle de Du Marsais, mais il n'est qu'au vingtième siècle qu'on n'en trouve aucune.

Est à noter aussi qu'elle disparaît sans laisser de trace, sans même être critiquée ; elle s'efface. Elle est effacée par les sciences du langage et celles de la conscience. Pragmatique, sémiotique, linguistique, sémantique, et aussi psychanalyse, rendent caduque l'ancienne rhétorique.

 

*

 

* L'ancienne rhétorique était une chimie (marquée par l'alchimie — la notion de figure). On sait que la chimie a été rattrapée très tard par l'esprit scientifique moderne, disons : l'esprit de géométrie.

La chimie, c'est à dire la science de la pesée (le nom vient de balance en Arabe), et de la classification des corps simples. C'est d'une toute autre façon que le langage commence à être abordé au XIXème siècle (plus géométrique, plus mécanique, ou physique). Sans doute à partir à la fois de Champollion et de Boole se dessine le courant qui va effacer la rhétorique.

Cela se retrouve dans la poésie française au premier quart du siècle : Monsieur Teste ; les revues Nord-Sud (Paulhan, Reverdy), Littérature, la Révolution Surréaliste.

(« L'image est une création pure de l'esprit. Elle ne peut naître d'une comparaison mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées. Plus les rapports des deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l'image sera forte — Plus elle aura de puissance émotive et de réalité poétique... etc. » Pierre Reverdy - Nord-Sud 1918. Citée par André Breton dans Le Manifeste du Surréalisme. 1924 ; qui donne la définition : « Surréalisme, n. m.. Automatisme psychique par lequel on se propose d'exprimer [...] le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. »)

 

*

 

*Tout ceci peut induire en erreur :

 

I — On n'écrit pas avec des idées, on écrit avec des mots, disait Mallarmé. Et c'est là qu'on se trompe :

Soit idées, soit mots ; pas d'exclusive. On peut alors être tenté d'assimiler à idées : impressions, émotions, sentiment, pensées, raisonnement, réflexion etc... et à mots : langage, lettre, langue, phrases, parole, etc... comme s'il s'agissait plus ou moins de synonymes.

Quand Mallarmé dit « mots », il dit « mots », et c'est bien avec des mots qu'il écrit, pas avec des lettres, des phrases, du langage, etc... Et il ne serait peut-être pas faux, le concernant, de renvoyer lettres, phrases, ou langage dans la catégorie des idées. C'est ce que cache une compréhension superficielle.

 

Observer l'usage des mots dans :

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.

(Mallarmé, par Mounin dans Sept poètes contemporains et le langage.)

Cet usage atteint sa complète radicalisation dans :

Le cadavre exquis boira le vin nouveau.

(Desnos)

Et cela est très instructif quant au cheminement de la pensée. (Voir Les dents de la vache, dans Investigations philosophiques — comme Les dents de la mer.)

 

II — Est-ce ainsi qu'écrit Ponge ? Ponge écrit-il « avec des mots » — comme Mallarmé ? Plutôt ne devrait-il pas dire, sur un mode plus wittgensteinien :

On n'écrit pas avec des mots, on écrit avec des jeux de langage.

(Au sens de boîte à outils, jeu d'outils, renvoyant à leur usage hors du langage : La Fabrique du pré.)

 

III — Avec Isou ou Garnier, nous sommes alors dans l'instance de la lettre — peut-être dirais-je du signe (au sens typographique, et peut-être encore musical).

On n'écrit ni avec des idées ni avec des mots, mais avec des lettres.

Et c'est tout autre chose.

 

IV — Aussi je me demande si l'on ne pourrait pas prêter à Heidegger une phrase telle que :

On ne pense pas avec des idées, mais avec des mots ?

Et l'on pourrait rapprocher à ce compte Mallarmé et Heidegger (et pourquoi pas Freud et Heidegger ?) comme le font plus ou moins implicitement Kristéva, Lacan, Char, Agamben ou Derrida — abusivement sans doute.

Car ignorant à la fois toute la charge que Mallarmé donne au mot à travers le langage, comme la stricte instance du « nom » heideggerien. Mais Char s'en contente.

 

V — Mais que dire alors de Queneau ?

Il n'écrit pas non plus avec des mots. — Avec des phrases ? L'ancien terme de « période » serait meilleur, supposant le caractère musical de la phrase plus que grammatical.

On n'écrit pas avec des idées, on écrit avec des paroles.

(pas « la parole »)

 

VI — On pourrait dire aussi :

On n'écrit pas avec des mots, on écrit avec des situations.

La dimension « situationniste » de la poésie rejoint alors l'analyse performative de Austin.

Happening, performances : Ben, Spatolla... Ce n'est pas un moindre courant de la poésie contemporaine.

On peut observer qu'elle n'exclut pas nécessairement un certain lyrisme, comme on voudrait parfois le croire (Pey).

 

(Mon parcours n'est pas exhaustif.)

 

*

 

* La question essentielle est sans doute celle d'une forme de vie (au sens de Wittgenstein) qui se fraye un chemin (au sens freudien de Bahnung) dans la pensée (la conscience ?).

C'est ce vers quoi tout le projet des rencontres à la fois me semble tendre, et pourtant le loupe, du moins le renvoie dans un arrière plan invisible.

 


 

Cher Pierre,

 

 

[...] J'avais commencé une lettre avant ton coup de fil, où je revenais sur deux points que je n'avais pas énoncés assez clairement dans ma critique. Voici :

 

* Mon développement autour de la phrase de Mallarmé ne sous-entend pas une filiation mallarméenne. J'essaie simplement de montrer que l'opposition idée/mot recoupe quelque chose de bien plus complexe qu'on ne le pense couramment. Je partage ta conception peircéenne — qu'en ce qui me concerne je me suis faite en découvrant le surréalisme. Or, si l'on récuse cette distinction, c'est l'usage que l'on fait des signes qui devient déterminant, et non la plus ou moins grande importance donnée à un aspect formel.

 

* Quand je dis que le fond du problème est « qu'est-ce que la poésie ? et qu'est-ce que la philosophie ? », je ne veux bien sûr pas dire que c'est le problème dont il s'agirait de débattre. Les seules réponses concevables à ce type de questions sont de celles qu'un élève avait faites sur le thème « qu'est-ce que l'audace ? », en écrivant sur sa copie : « l'audace, c'est ça ».

À plus forte raison ne s'agit-il pas de débattre de « qu'est-ce que la Vérité et qu'est-ce que la Réalité ? » Je ne m'étonne pas que tu ne me suives pas — surtout si je comprends bien comment tu interprètes mes majuscules.

Non, je pense seulement à l'emploi du mot « vrai » chez différents philosophes — de « vrai » et pas de « réel », justement. « Vrai » n'a pas toujours la même signification, que ce soit chez Austin, Peirce ou Kant.

Et quand Reverdy parle de « réalité poétique », dans la citation de mon dernier courrier, il n'emploie certainement pas « réalité » dans le même sens que Maupassant et Flaubert.

 

[...]

 

Approcher la poésie sous le couvert de l'expérience intérieure me semble une erreur — une façon de passer à côté tant de la poésie que la de philosophie et de leurs rapports. Je ne vois d'ailleurs pas comment tu peux concilier cette approche avec ton affirmation que penser et utiliser des signes sont une même chose.

 

Tu mets en parallèle philosophie et penser, et poésie et habiter le monde — pour inverser les rôles, soit : mais si ce ne sont pas les bons rôles ?

Si penser est utiliser des signes, alors les philosophes ne sont pas les seuls à penser. Que font-ils donc avec les signes que les autres ne font pas ? (Il me semble dur d'éviter cette question ici.)

 

Quant à habiter poétiquement le monde, plus je tombe sur les occurrences de cette expression moins je la comprends.

Je peux comprendre que le poète cherche à rendre la pensée (et le signe) perceptible, sensible, quand le philosophe cherche son intelligibilité. L'un travaille (avec) des images particulières et concrètes, l'autre (avec) des concepts universels et abstraits.

Alors la poésie sent naturellement plus la terre, ou la ville. Soit. Mais il ne faudrait pas faire de cette conséquence une essence.

À ce compte, il n'est pas plus besoin d'être poète pour « habiter poétiquement le monde » que d'être philosophe pour penser.

Que font les philosophes et les poètes de spécifique ?

Reconnais que lorsque tu as écrit De l'Algèbre aux Graphes, tu n'as à aucun moment songé à ce qu'en donnerait la diction. Et je vois d'ailleurs mal comment on pourrait entendre lire ce livre à haute voix.

Il me semble évident que la poésie apparaît là où le signe écrit et le signe sonore se rejoignent.

Il n'est qu'à voir comment les premiers textes poétiques se distinguent des premières écritures qui aient été découvertes. Rien n'est moins évident que de prononcer des textes, ou écrire des paroles.

C'est pourquoi « poésie lyrique » sonne un peu pour moi comme un pléonasme. À moins que ce ne soit par opposition à une poésie visuelle, une poésie spatiale, une poésie objet.

Tout au plus peut-on, mais pas moi, contester à ce qui est musical, donc rythmique et temporel, la possibilité de devenir graphique et spatial.

Bref, je dirai que la poésie pense avec des signes sonores. Ce qui change beaucoup quant au fonctionnement de la pensée.

 

Question subsidiaire : pourquoi les premiers philosophes en langues européennes étaient-ils aussi de grands stylistes ? Pourquoi Descartes, Leibniz ou Locke ont-ils jugé nécessaire de renouveler dans leurs œuvres le style et la forme ? Parfois de les renouveler pour chaque œuvre, comme Descartes ?

Expérience intéressante : lire à haute voix le Discours de la méthode ou la préface de An Essay concerning human understanding.

 

Je te joins quelques notes éparses prises sur la lancée de mon précédent courrier :

 

le 16 11

Une question intéressante à propos de poésie et philosophie :

Ce qui va faire le mérite du poète sera le reproche qu'on adressera au penseur : artifice, habileté, effet rhétorique...

Cela, on le « démasquera » chez le philosophe. Tout au contraire, c'est ce qu'on verra d'abord chez le poète ; ce qui est « mis en avant ». Mais dessous, si l'on soulève, on peut lire une pénétrante pensée.

Justement, pourquoi la mettre dessous, et non dessus. Quel sens cela a-t-il ? ou l'inverse aussi bien ? Car le philosophe peut-il oublier le style « sous » sa pensée ?

 

*

 

Les poésies actuelles ?

1 — Une poésie des grammes, de la page et du livre. Une poésie qui appelle d'abord la lecture visuelle, du lecteur seul devant son livre. Cette poésie fait largement appel à la disposition typographique et à toutes choses que la diction aura bien du mal à restituer. Elle établit des liens privilégiés avec la peinture et l'imprimerie traditionnelle.

2 — Une poésie de la situation, de la manifestation, qui privilégie la lecture publique, et même le happening et la performance, et qui préfère le micro et la vidéo à la page du livre, sur lequel elle cherche pourtant à fixer trace.

3 — Une poésie de la langue qui s'entend et qui veut que les caractères d'imprimerie suggèrent immédiatement l'écoute d'un rythme et d'une sonorité. Elle cherche alors à se retrouver au plus près de la langue (ordinaire), et prétend réconcilier la langue parlée (dans sa spontanéité) avec la langue écrite (soutenue). Elle évite le recours aux procédés typographiques : les vers, le blanc, etc... et privilégie la prose.

 

Trois tendances fortes de la poésie, tout indépendantes de leur « contenu ». Sans doute y a-t-il des passerelles entre les trois, mais elles ne sont pas si facile à prendre. Car au fond nous cherchons tous à faire une « poésie totale », pour reprendre le titre de Spatola. Mais nous sommes tous confrontés à la page et au livre, au micro et au public, et, forcément, à la syntaxe sonore de la langue. Que nous le voulions ou non, quand nous prenons la plume, nous devons opter pour la page, la situation ou l'oreille ; et ensuite, éventuellement, chercher l'adaptation idéale aux deux autres.

Maintenant ce choix n'est pas neutre. Même s'il ne recoupe pas immédiatement les clivages philosophiques, peut-être les rejoint-il plus radicalement quant au fond. J'entends ici les différentes philosophies du langage.

 

*

 

 

le 17 11

On n'écrit pas avec des idées, mais avec du papier et de l'encre.

Ici se rejoignent, par des voies tout opposées, le Reverdy d'avant guerre et Garnier, par exemple.

— Mais Garnier, pas par une réflexion (postmallarméenne) sur la page, l'affiche, la page de journal : par une approche de la performance.

Plus proches de l'actualité, Isou ou Lemaître pourraient être cités à la place de Reverdy.

 

On n'écrit pas avec des idées, on écrit avec des sons. C'est encore une autre approche du lettrisme, ou un autre développement.

 

*

 

— Le défaut de mes distinctions en trois approches tient à ce que les deux premières se rejoignent trop.

Il apparaît plutôt, peut-être, qu'on a toujours à faire à deux pôles : logique (l'instance de l'inscription graphique) et lyrique (celle du son, du mouvement et du rythme).

 

*

 

On n'écrit pas avec des idées, mais en faisant se rencontrer logique et lyrique.

Alors, toute la poésie se range entre deux pôles : selon qu'elle colle au plus près ou s'éloigne de l'usage prosaïque de la langue.

1 — Plus la typo sera mise à contribution, plus la « lecture orale », la diction, devra faire appel à d'autres procédés. À l'inverse, pour « écrire » la performance, la typo devra être mise à contribution. Performeurs et spatialistes.

2 — L'usage prosaïque : faire en sorte que rien ne se perde entre la lecture silencieuse et l'écoute de la lecture à haute voix. Les effets typographiques seront alors réduits à leur strict minimum. Michaux, ou Ponge, en sont parmi les meilleurs exemples.

 

— Le vers se trouve exactement, depuis toujours, à la jonction des deux. (i) Le vers (régulier) marque une mesure, qui rend lisible la mélodie (lisible même dans l'écoute). (ii) Mais le vers libre, en ce qu'il ne marque plus de mesure, est un recours typographique.

— Peut alors se poser la distinction entre une sémantique logique et une sémantique lyrique : l'une statique, l'autre dynamique, l'une principalement spatiale, l'autre temporelle, l'une bien étudiée, l'autre méconnue.

À remarquer que l'ancienne rhétorique occidentale pose indistinctement figures logiques (métonymie) et figures lyriques (répétition).

 

 


 

 

Annexe :

Présentation du colloque

Langage

Poésie & Logique

Pensée

 

Présentation des rencontres Poésie et logique organisées par le CIPM à la Vielle Charité les 13, 14 et 15 octobre 1995 :

 

 

Les idées qui ensemencent l'avenir sont souvent celles qui passent inaperçues en leur temps. Comment le peuvent-elles en passant inaperçues ? C'est qu'il est moins important pour une idée d'être connue que d'être mise en œuvre. Cependant cette mise en œuvre nécessite quand même un partage.

Notre intention dans ce colloque est de favoriser le partage des idées et leur mise en œuvre en dépassant les cloisonnements quelque peu artificiels qui les confinent.

Le principal cloisonnement est celui qui s'enracine dès l'école primaire : « écrire et compter », et dont on est prêt à chercher le fondement jusque dans une spécialisation des hémisphères du cerveau.

Ce cloisonnement est au cœur du colloque ; ou plutôt n'y est-il plus un cloisonnement, puisque tous les chercheurs et les créateurs qui interviendront — et ils seront tous à quelque degré à la fois chercheurs et créateurs — placent leur travail à la rencontre de ces deux pôles : Poésie et Logique (lettres et sciences, connaissance et conscience...)

Ces deux pôles sont alors mis en regard de deux autres qui les dynamisent : Grammaire et Pensée (langage et conscience...).

Or, si ce cloisonnement n'existe plus pour les intervenants, et si poètes, philosophes, mathématiciens... partagent une bonne part de leurs champs d'expérience et de recherche, il demeure très important pour leur public, leur statut, leur domaine d'influence et de reconnaissance ; ce qui justifie l'urgence d'une publicité.

 

 

 

 

Des langages formels à la langue des tropes

 

Nul n'a jamais su définir la poésie, ni davantage la logique. Et peut-être est-il fallacieux de chercher à le faire. La poésie et la logique ont pourtant un point commun : elles ont principalement affaire au langage ; elles sont, l'une et l'autre, des activités essentiellement axées sur le langage. Peut-être sont-elles les seules. Et cela est si évident qu'on l'oublie, et, lorsqu'on cherche à saisir leur objet, il n'est pas étonnant qu'il échappe.

D'autre part, toute approche du langage, aussi scientifique qu'elle se veuille, risque fort de s'interdire toute posture expérimentale si elle fait l'impasse sur ces deux pratiques qui ont pour principal objet le langage.

 

Jean-Pierre Depétris, Philippe Nguyen Van Minh

 


 

Présentation de la table ronde :

Le dimanche 15 octobre 19995 de 14h00 à 17h00

 


L'esprit & la lettre

L'écrit, le corps, la pensée, le rythme

 

Au dix-neuvième siècle, on a cru que la poétique (réduite alors à une rhétorique des figures) consistait à mettre à la langue des habits de fête.

La poésie, la poétique, n'est pas un plus ajouté au langage même si son absence peut être un moins). Elle ne se réduit certainement pas non plus aux figures.

D'autre part, ce n'est pas à l'œil que s'adressent les images, mais à l'oreille d'abord, et le corps tout entier s'y trouve engagé ; l'être-au-monde.

Expérience ? — Expérience intérieure ? — Expérience que la représentation n'a ni intérieur ni extérieur ?

 

 

Modérateur : Roger Pouivet, philosophe. Intervenants : Jean-Pierre Depétris, poète ; Jacques Hassoun, psychanalyste ; Noury Lekhal, plasticien ; David Trottman, mathématicien.

 





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