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Réponse à une enquête sur le roman

Jean-Pierre Depetris

Parue chez LE GRAND SOUFFLE Éditions
Sous la direction de Arnaud Bordes, Stéphan Carbonnaux, Serge Takvorian

© Le Grand Souffle 2007

Questionnaire - Réponse - Lettre du Grand Souffle - Listes des auteurs ayant répondu


Billère, le 3 oct. 2006


Arnaud Bordes
Stéphan Carbonnaux
Serge Takvorian




Monsieur,


Passionnés de littérature, écrivains, collaborateurs de diverses revues, Contrelittérature, Jibrile, La Sœur de l’Ange, Le Journal de la Culture, nous souhaitons mener, en accord avec les éditions Le Grand Souffle, une enquête sur la littérature.

Nous nous inspirons de l’Enquête sur l’évolution littéraire 1 que le journaliste Jules Huret publia en 1892 dans la Bibliothèque Charpentier, et qui, par une série d’entrevues menées auprès de soixante-quatre écrivains et, de fait, par la mise en perspective des mouvements esthétiques auxquels ils appartiennent, constitue un document quasi exhaustif sur l’état de la littérature française de la fin du XIXème siècle.

Aussi, pour ce faire, pour, en quelque sorte, réaliser une « mise en média » de la pensée littéraire de notre époque, nous avons imaginé un questionnaire 2, que nous vous soumettons et que nous proposons, dans les mêmes termes, à des écrivains, des éditeurs, des critiques et des revues.

Dans l’espoir que notre travail saura retenir votre attention, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos sentiments respectueux.


Arnaud Bordes
Stéphan Carbonnaux
Serge Takvorian




1. Récemment rééditée chez José Corti
2. Veuillez le trouver ci-joint




Questionnaire


La littérature peut-elle être encore pensée en terme d’évolution, de révolution ? Autrement dit, face aux impératifs commerciaux qui tendent, semble-t-il, à la niveler en la réduisant, par exemple, à ne plus ressortir qu’au seul genre du roman, reste-t-elle cet espace (que l’on dit sacré) de liberté, ce lieu de tous les possibles ?


Par corrélation, et une fois retenue la problématique de la Forme et du Fond, une telle normalisation de l’expression littéraire pourrait-elle provoquer logiquement, en retour, une normalisation des contenus, c’est à dire des modes de pensées et, plus profondément, des imaginaires ?


A propos justement du roman, Edmond de Goncourt disait : « (…) le roman est un genre usé, éculé, qui a dit tout ce qu’il avait dire (…) ». Aussi, et au-delà du simple fait - peut-être paradoxal – qu’il ait donné son nom à un prix littéraire qui, de par sa prééminence, contribue en effet à la promotion du roman comme genre ultime et incontournable, que pensez-vous de cette assertion ?


Julien Gracq constatait : « la littérature est essentiellement une chose dont il (le lecteur français) parle » et, plus loin : « l’écrivain français se donne à lui-même l’impression d’exister bien moins dans la mesure où on le lit que dans la mesure où on en parle ». Dès lors, est-ce que la littérature, ainsi sur-médiatisée, ne deviendrait pas une sorte de mythe d’autant plus creux et vide qu’il serait toujours plus répandu ? Est-ce que trop de discours sur la littérature ne nuirait pas à la fin à la littérature ? En la vidant de sa substance ? En épuisant, précisément, sa « littéralité » ?


Quel serait votre idéal littéraire ?



Réponse

 


La légende des siècles

Avant de répondre aux questions, je remarque qu'elles induisent fortement les réponses. C'est un peu la règle du genre.

Oui, le roman est devenu la forme obligée de la production littéraire, et le marché, et donc la marchandisation, de la littérature y est bien pour quelque chose. Oui, ce formatage va dans le sens de la normalisation de la pensée et des imaginaires. Oui, le roman est de ce fait un genre éculé. Oui, il sert plus à faire parler qu'à dire quoi que ce soit.

Ceci admis, je préférerais prendre le questionnement d'abord en amont. Je commencerai par questionner à mon tour le mot littérature. Je sais combien il est trop attaché à la modernité française, pour ne pas dire parisienne, et combien il est dur, partant de là, de l'ouvrir à un monde et une histoire plus large. La route me semble trop bien dessinée pour que ce ne soit pas en trompe-l'œil, des poètes et la Pleïade à la collection de la Pleïade. Je ne me satisferai pas davantage de la littérature européenne, où, là encore, la filiation directe et exclusive avec l'antiquité gréco-latine n'est pas moins en trompe l'œil.

Je préfère me placer du point de vue de ce chaos insondable de toutes les littératures, cette immensité dont la plus grande part est en creux — civilisations détruites, peuples disparus, langues oubliées —, et dont le peu qui reste est encore si vaste que l'exhaustion en est impossible.

 


Le monde flottant

Replacé dans cette perspective, je peux mieux penser le genre romanesque. Il vient d'extrême-orient, et il résulte d'une posture à la fois littéraire et philosophique qui privilégie les aspects les plus anodins et anecdotiques de la vie. La phrase d'Austin — apparemment sur un tout autre propos — « l'important n'a aucune importance », la résumerait parfaitement.

Je ne suis pas sûr que cette posture ait définitivement épuisé ses possibilités, ni ne continue parfois à jouer dans le roman moderne. On ne peut pourtant pas dire qu'en devenant occidental, le genre romanesque l'ait exactement conservée.

Ce qui était l'insignifiant — littéralement premier à toute signification — est seulement devenu la vie privée. Aussi n'y trouve-t-on presque jamais, quoique parfois quand même, cette mise en péril de tout sens par l'insignifiance, ce vacillement de la réalité prosaïque devenue ce que les japonais appellent « le monde flottant ».

 


Le spectacle romanesque

La vie privée va avec le journal intime. Le roman bourgeois est la synthèse de celui-ci et de son ouverture au public. C'est l'artifice de la bourgeoisie pour publier la vie privée. Ce faisant, il la magnifie — Hegel disait que le roman était la poésie épique de la bourgeoisie —, mais plus difficilement l'insignifiance, comme les romanciers chinois.

À moins que le roman ne cultive l'insignifiance de la vie même, réduite à la vie privée, rejoignant ainsi la normalisation spectaculaire marchande : « Consommez et vous serez sauvés ».

 

Le roman crée une relation étanche entre les personnages et les lecteurs. Les seconds ont une situation de voyeurs envers les premiers ; et les premiers ont une position aussi étanche envers le monde réel.

Le monde réel intervient pourtant bien dans le roman, sauf le roman fantastique ou de science-fiction, mais les personnages ne peuvent intervenir sur lui, aussi modestement que ce soit. Le roman offre une image du monde, comme si sa réalité, c'est à dire le pouvoir sur lui, était définitive inaccessible aux personnages, et de là, aux lecteurs qui s'y identifient.

Qu'on songe par exemple à À propos de Clémence de Claire Etcherelli, où l'on finit par croire que les vieux militants de la CNT ont été produits par la révolution espagnole, et non plus qu'ils l'ont faite (quelles que soient par ailleurs les qualités de l'auteur et l'intérêt de l'ouvrage). Osons la comparaison avec l'insignifiant personnage de Bilbo le Hobbit de Tolkien, et à l'impact de ses actes sur un monde aussi fictif que lui.

Je préfère largement Julien Gracq, puisqu'il en est question, son Balcon en forêt ou son Rivage des Syrtes. Je ne crois pas que sur ce plan, celui de la vacuité, tout soit épuisé, mais je ne suis pas sûr non plus que ce soit dans le genre romanesque, tel que du moins il s'est fixé, qu'en soit la voie royale. Je pense alors à Henri Michaux et ses voyages, en Asie, en Ecuador, dans les drogues, en Grande Carabagne ou chez les insectes.

 


Le récit visionnaire

Le roman suit en parallèle, me semble-t-il, une autre route en Europe, celle du conte philosophique. Les Voyages de Gulliver de Swift ou Les Empires du Soleil et de la Lune de son ami Cyrano de Bergerac, étaient de beaux débuts. Ils sont à la source de tous les « mauvais genres » (pour reprendre le titre d'une émission de France Culture), qui sont aussi les plus commerciaux. Il est intéressant de voir alors sur eux comment la commercialisation la plus sordide, celle qui pousse à produire toujours plus pour vivre, agit et n'agit pourtant pas complètement. Simak, Dick, Asimov ont écrit des œuvres considérables, et Pierre Boulle, et même Borges que je n'hésite pas à inscrire dans cette lignée.

 

À partir de quels critères dit-on d'un livre qu'il est un roman ? Je n'en sais rien. Les frontières sont floues et sensiblement variables selon les époques. La morphologie et l'étymologie ne nous renseignent pas davantage.

C'est peut-être encore l'expression « ça se lit comme un roman » qui nous éclaire le mieux. Un roman est un livre qui se lit sans peine et captive son lecteur. Il ne demande aucune connaissance préalable, ne sollicite aucun effort de compréhension ou de mémorisation, et donne toutes les informations au fur et à mesures qu'elles sont nécessaires. En principe on n'a pas à prendre des notes pour lire un roman, ni chercher dans une bibliographie.

La filiation du roman moderne serait alors plus centrasiatique, plus persane. Les plus grands philosophes, mathématiciens ou médecins y ont écrit des récits où l'imagination la plus folle servait de lit à la pensée la plus fine et savante : Avicenne, Ibn Arabi et tant d'autres.

 

Si c'est cela le roman, on comprend qu'il devienne un genre dominant pour les meilleures et les pires raisons. Si plutôt qu'un essai, écrire un roman revient à saisir plus intimement et plus finement ce dont on parle, et à le rendre de ce fait plus saisissable immédiatement et intuitivement à quiconque, on se demande pourquoi encore perdre du temps à écrire autre chose. Mais si l'écriture romanesque ne consiste qu'à cultiver les procédés pour racoler le lecteur, il n'y a plus davantage de raison de perdre son temps à en lire ou à en écrire.

Au fond, ce n'est pas la question du roman qui m'intéresse, et dont je ne sais même pas dire ce qu'il est ; c'est la stupide séparation entre une littérature de création et tout ce qui relève de l'essai, de la théorie et de la critique. De ce point de vue, les trois livres de Breton, Nadja, l'Amour fou et les Vases communiquants sont exemplaires.

Je n'ai aucun goût pour une littérature qui semble me dire : « Installe-toi bien, tu vas goûter de la bonne littérature, et quand tu refermeras le livre, sois tranquille, il ne se sera rien passé. » J'aime encore mieux lire des manuel techniques, qui créent un lien certainement plus réel avec la vie. Le nombre de livres que j'ai abandonnés en route est incalculable, romans comme éssais.

 


La littérature qui fait parler

C'est le moment d'en revenir à ce que constatait Julien Gracq. Il avait raison... en son temps. Les questions posées peuvent être reformulées par l'affirmative et au passé : la littérature, ainsi sur-médiatisée, est devenue une sorte de mythe d'autant plus creux et vide qu'il était toujours plus répandu. Trop de discours sur la littérature ont nuit à la fin à la littérature, en la vidant de sa substance, en épuisant, précisément, sa « littéralité ».

 

Il s'est développé depuis une conception incroyablement naïve de la littérature, comme seuls nos amis de l'autre côté de l'Atlantique en ont le secret. Il s'agit d'une nouvelle version du principe de la mimesis, à contre-courant de ce qu'écrivait Sarraute dans l'Ère du Soupçon. Il s'agirait simplement de recréer une impression de réalité à partir d'une histoire et de personnages (characters), dont l'enjeu serait de faire entrer le lecteur dans le jeu et de le captiver.

Cette approche a au moins le mérite de tout aplatir très démocratiquement sur un même niveau, de Proust à Harlequin, ne laissant plus d'autre échelle de valeur que le nombre de ventes, de traductions, d'éditions... et d'adaptations. Il est clair en effet que la littérature n'est plus alors qu'une ébauche préalable au film et à la série, et (pourquoi pas ?) au jeu électronique.

J'aime encore mieux le jeu électronique. Or, à ce stade, le principe ne tient plus. Ce ne sont plus les personnages ni l'histoire, s'il y en a, qui me captivent, ni qui me donnent un effet de réalité. Ce ne sont pas davantage les textures, les effets visuels ou sonores : c'est la consistance du système lui-même.

Cette consistance et la diversité des possibles qu'elle m'offre tiennent lieu de réalité (sur quoi je peux agir). Le jeu informatique n'est pas alors sur ce point fondamentalement différent des antiques échecs.

À ce propos, ne semble-t-il pas parfois que la critique littéraire nous parle d'un ouvrage comme, si pour nous faire apprécier le jeu d'échecs, elle nous décrivait la beauté des pièces taillées dans le bois, le métal ou la pierre ?

 


Celle qui fait écrire

Plutôt que de faire parler, il me semble que la littérature aujourd'hui fait écrire. Si l'on ne prête pas au phénomène l'attention qu'il mérite, c'est simplement parce qu'il n'intervient pas directement sur le marché. Il joue pourtant un rôle indirect considérable. Je crois que si tous ceux qui écrivent, qui achètent et lisent des livres dans l'intention principale de trouver un éditeur, cessaient de le faire, ça porterait un coup fatal au marché du livre. Les éditeurs commerciaux qui reçoivent presque autant de manuscrits qu'ils vendent de livres, ne cherchent pas vraiment à y réfléchir publiquement.

Il existe un second marché, plus marginal, et certainement pas romanesque. C'est celui de la poésie contemporaine. Il me semble très remarquable qu'on cherche dans ces deux milieux à camoufler le phénomène. Dans ce monde de la petite édition et de l'écriture bizarre, on est souvent mal à l'aise : il n'y a pratiquement pas de public, ou plutôt, chacun tient tour à tour ce rôle pour les autres. On cherche bêtement à le cacher ou le dénier plutôt que d'y voir le signe d'une réelle vitalité.

Qu'on songe à la quantité de publication, parfois gratuites, artisanales, proches du samizdat ou du dazibao, presque toujours éditées par une personne seule, ou deux tout au plus. Chacun y est tout à la fois auteur, éditeur, critique et lecteur. Naturellement, certains occupent une place plus centrale, sont connus de tous et font des ventes un peu plus que confidentielles, alors que d'autres sont marginaux au sein même de la marge. Dans tous les cas, de telles hiérarchies n'y valent pas grand chose devant une dynamique plus individualiste et communautaire à la fois.

C'est bien ce qui paraît de prime abord la misère de cette arrière-boutique des lettres qui est sa véritable richesse, et qui pourrait l'être davantage si elle était mieux pensée. Elle dépasse la relation figée et spéculaire entre auteur et lecteur, producteurs et consommateurs, et même la triangulation entre écrivain, critique et lecteur.

L'internet est venu depuis faciliter les échanges, les accélérer et les rendre plus horizontaux encore. Comment ne pas voir que là seulement sont réunies les conditions d"une vie littéraire, non d'un marché, et même d'une vie intellectuelle qui dépasse toutes les séparations vides de sens qui la minent : création et essai, arts et lettres versus sciences et techniques, célébrités et anonymat, public et privé, professionnel et amateur, commercial et bénévole, forme et contenu, vrai et beau...

 


Mon idéal littéraire

Si l'on me demande ce qu'est mon idéal littéraire, ça me fait un peu le même effet que si l'on m'interrogeait sur mon idéal féminin. Ça me fait sourire. Ce n'est pas exactement l'idéal qui m'intéresse. Du moins, tout ce qui précède donne une idée de ce que j'attends de la littérature, ou plus précisément à quoi j'entends m'en servir.

Il s'agit de passer d'une vaine séparation entre « création » et « essai », qui recoupe de fait celle entre beau et vrai, esthétique et analytique, et même forme et contenu. Je cherche plutôt une « puissance d'énonciation ».

Je m'explique : La littérature n'est jamais que le plein emploi de la langue naturelle, avec toutes ses ressources visuelles et sonores, sémantiques et pragmatiques, logiques et sémiotiques... Ce n'est rien de plus extraordinaire à mes yeux, mais rien de moins, et c'est déjà suffisamment fascinant.

 

Pendant toute mon enfance, j'ai été plus un « matheux » qu'un « littéraire ». Je me délectais des encyclopédies pour la jeunesse, et les romans de la bibliothèque rose ou verte me tombaient des mains. Je suis devenu « littéraire » en découvrant l'importance du langage dans l'intellection, et même dans la perception, et en pressentant que la langue littéraire (c'est à dire « le langage ordinaire ») était la forme la plus complexe et en même temps la plus efficace et intuitive du langage.

Deux lectures ont été déterminantes alors, à la fin de mon adolecence : celles de Breton et de Wittgenstein. C'est ce qui m'a permis aussi de me passer toujours de maitres à penser, puisque ceux qui auraient pu en tenir lieu ne se connaissaient pas et avaient encore moins pensé leur complémentarité.

Évidemment, tout cela n'était au début que des intuitions vagues. Je n'avais pas compris grand chose des ouvrages que j'ai relus plus tard.

 


Évolution et révolution

Ma conception de la littérature est peut-être bien révolutionnaire, et même très radicalement, dans le contexte du marché national des lettres — si elle n'est pas plutôt, et plus radicalement encore, sur un tout autre plan. Dans le contexte du monde et de l'histoire des civilisations, elle n'est peut-être que traditionnelle. Ce que j'attends de la pratique littéraire se trouve sans peine dans les lettres chinoises, indiennes, persanes, nippones... et même latines ou aussi bien françaises, si l'on secoue un peu le panthéon des classiques.

Les évolutions et les révolutions existent pourtant. Elles reposent souvent sur des aspects qui paraissent à première vue agir de l'extérieur, à travers la technique — invention du papier, de l'impression —, ou de pratiques connexes — invention de l'algèbre et conte soufi.

Aujourd'hui, ce sera la numérisation des données, l'ordinateur personnel et l'internet. Encore une fois, ça paraît venir de l'extérieur. Des chercheurs se demandent si ça va changer, faire évoluer, voire détruire la littérature. C'est évidemment faire l'impasse sur le rôle des lettres sur ces inventions.

L'informatique doit au moins autant à la mécanique quantique et aux nanotechnologies que l'imprimerie à la vis et à la roue dentée. À partir de là, tout est linguistique, tout repose sur l'expérience et la recherche sur le signe écrit et les lois de la pensée.

A-t-on remarqué comment les grandes surfaces rangent les marchandises, et aussi bien la grande distribution universitaire du savoir — même si ça répond à des nécessités pratiques ? On n'y trouve jamais les cafetières à côté du café, alors que dans la vie réelle, on n'utilise, ne produit ni ne modifie jamais l'un sans l'autre.

 

Je crois avoir fait le tour des questions ou du moins effleuré l'essentiel. Je crains d'avoir peut-être donné une impression de trop forte exigence et de sévérité, et un peu négligé la part du plaisir et de son partage. C'est pourtant ce à quoi me paraissait répondre la prolifération et la diversité d'éditions de la fin du vingtième siècle, puis son investissement plus tardif sur le net. C'est dans cette voie que les lettres peuvent et doivent toujours être pensées en terme d'évolution et de révolution.

 

 



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ENQUETE SUR LE ROMAN

Liste des répondants
(par ordre alphabétique)

Albert Weil Jean-Claude, d'Algange Luc-Olivier, Asensio Juan, Authier Christian, Babich Dragan, Baumier Mathieu, Bazy Didier, Blin Richard, Bordage pierre, Bourre Jean-Paul, Cariou Johann, Dantec Maurice G., Déon Michel, Depétris Jean-Pierre, Dufoing Frédéric, Fajardie Frédéric H., Ganachaud Christian, Garnier-Duguy Gwen, Gérard Christopher, Germain Sylvie, Gillieth Pierre, Giocanti Stéphane, de Guillebon Jacques, Host Michel, l'imp(a)nsable (pour le collectif, cyril loriot), Jourde Pierre, Jugnon Alain, Kassak Fred, Kayat Claude, Koronéos, Leconte Bernard, Loupan Victor, Mata David, Moreau Jean-Luc, Mourlet Michel, Nemon Onuma, Noël Bernard, Parvulesco Jean, Pastorino philippe, Patricola Jean-François, Paucard Alain, Petit Marc, Proguidis Lakis, Richard François, Saenen Frédéric, Santacreu Alain, Soral Alain, Soulié Rémi, Surya Michel, Taillandier François, Tannery Claude, Tristan Frédérick, Vajda Sarah, Van Gaver Falk