I
île à la limite du sens
Sens issue de fuite dheures
Et tant ira de linnocent
Que nous dira la fin des heurts
II
Comme vaisseau de lor du sang
La voile ici donnera lheur
Lorée à laurore gréant
Noble hache taira terre heure
III
Un font la plume et la hache
De deux puis trois vont aiguisant
Oursin fendu de zède en hache
Par douze lhorizon hérissant
IV
De laurore à loccidant
Maçon bûcheron sicaire
Levain oxydera levant
Notre or nest pas lor du vulgaire
V
Cis trois ciels trois terres trois eaux
Lun chiffre puis de feu est sel
Apprendra langage doiseau
A jeunes gens et demoiselles
VI
Et tant data mettras en cartes
Comme ordonnateur brassant grammes
Ordre donné quonque ne parte
Si effet cause du programme
VII
Creuse anse de nacelle
Cargo convoyant sang et or
Doxyde et gène la vaisselle
Bouche dazur au rouge port
VIII
Sens direction dabord sera
Puis sentir fera cette errance
Intelligence enfin viendra
Chemin faisant retour à sens
IX
Sentier où borne la contrée
Contre très contre terminal
Terme détermine citée
Muraille où porte fait oral
X
Donateur par chaleur première
Colore soir matin et veille
Attente ira de socle en terre
Et plus nuit nommeront éveil
XI
Ne connaîtront bâton ni colle
Dit Gomme Rouge ou Soleil Noir
Quand tombe résine en école
Butineront miel du savoir
XII
Et pères des nombres communs
Quand consolation nul nignore
Le sel du sol solide et un
Où solidaire seul implore.
XIII
Hérissé dépines sonores
Flèches hérisson grisonnant
En bordure de mer encore
Marque bornes sur le cadran
XIV
Bourgeonne comme chapelet
Griffonne cendres et tisons
Grains de sable ou orge ou blé
Glyphes sur chape nous taisons
XV
Gerbe monte dans luf de verre
Mythe du signe imitation
il ou source très grand mystère
Du signe au singe une inversion
XVI
Air par delà chambres obscures
Chambre cachée ou chambre à air
Feu chemine dans chambre pure
Caméra noire de lumière
XVII
Esquintant les formes parfaites
Cognant le lit aux quatre bords
Faisant coins de palais en fête
Bête ne rentre pas au port
XVIII
Comme pièce en pile prend eau
Pièce qui ni pile ni face
Va et vient de un à zéro
Telle pièce qui tache efface
XIX
Chaland paré de haute noce
Chaloupe pirogue gréée
Blanche voile chalant véloce
En coque de métal soudé
XX
Table gardée scinde secret
Où chymie fait ordre en balance
Tel des schèmes sur le papier
Dalgèbre chemine inférence
XXI
Scelle et soude en pétrolier
Huile de pierre noire et grasse
Par clarinette vent soufflé
Sel et soude ensemble brasse
XXII
Amande âprement amère
Taira ou terrera lappel
Amante roulée par la mer
Terre abîmera navel
XXIII
Ai dormi aussi sous létoile
Si veille de toile étendue
Dormi avais rêvé sans voile
Et voile avais éveil rendu
XXIV
Veille rêve au réveil sera
Entre dit ferme passager
Quand lampe sourde sonneras
Ai passé passeras léger
XXV
Êtrici êtrautre toi tu
Que te donnes ailleurs pas encore
Je tue il en autre ici tu
Êtrailleur nêtre-pas implore
XXVI
Cerne marque pages du pas
Discerne dans le pas qui hausse
Fusil il fut et ne fut pas
Car vision en viseur rehausses
XXVII
Croix cruelle fixe le creux
Cru si fiction croire ou croître
Dénie fission creuset au feu
Plus sacrifie ou moins consacre
XXVIII
Magne empire de Magnésie
Flotte marine inanimée
Et sans amour dorante Asie
Danimal a souffle mimé.
XXIX
Et forçant tour où pot taraude
De terre en orbe ayant fait gemme
Potier agent que toupie rode
Dautre que Lautre aura fait Même
XXX
Tissant ouvrier autant quorfèvre
En bague chatons enchâssais
Livres finis par fines lèvres
Chas étroit par où fil tissais
XXXI
Hissant de marches en degrés
Ou chassant les marchands du temple
Grande sottise au saint nagrée
Que singes aux marches contemplent
XXXII
Palais oral quoriente bouche
Ornement syllabe quon sonne
Quand au chant comme en lit se couche
Espace temps que nul ne donne
XXXIII
Temple ou palais ou roi ou pape
Sont printemps où les roses fanent
Quand de dits vains farce et attrape
Font fanatiques et profanes
XXXIV
Bague à orbe est semblable
Où sphère sincruste en joyau
Un singulier que gèbre encable
Trame du temps onde et noyau
XXXV
Si tonnerre le coeur étonne
Fait ton aussi couleur en pluie
Vitre ou toile tendue où sonne
Reflet raisonne jour et nuit
XXXVI
Joyau singulier un à elle
Monade sur la courbe fend
Du songe au singe une voyelle
Un dit cerne mais ne défend
XXXVII
Dit interdit trament ensemble
Comme cordage cercles vicieux
Rythme et durée matière semblent
Plus que parfait présent est vieux
XXXVIII
Joyau en palais tient la langue
Plus mou quelle et que los plus dur
Comme le havre où barque tangue
Apparence à parole est pure
XXXIX
Si ombres et lumière tremblent
Ensemble font apparition
Car parfait à passé ressemble
Et apparaître y fait action
XL
Telle épure épouse le trait
Barre nommant et dénommant
Que barrer fait nom pour fermer
Et fractions pôles pour aimants
LA TOUR
I
Plus sable coule et heures passent
Tremblant arrêt et marche lasse
Plus bête vient et plante dents
Torve pâtre revient et cherche
La tour de guet doù nul ne prêche
Quand sonne lheure et vient le temps
Tels fruit dété le chant cruel
Qui enfin frappe leur oreille
Sont tous là quand sort du secret
Alors entendent le décret
II
Taisant secret qui passera
Quand saurez ce que nul saura
Printemps viendra en fleurs premières
Et qui soleil à lune rousse
Fera carré quand herbe pousse
Sera ronde pleine et entière
Et fait couleur de sang vermeil
Comme abeille sur fleur fait miel
Ciel en sol ainsi est posé
Rose brûle sel par rosée
III
Marchands souffleurs disent et passent
Ne jamais marchandises lassent
Fétiche roi guidant lerrance
Petits crabes dans le panier
Semblent se battre pour gagner
Est-ce là à vie donner sens
Prince jongleur telle est vision
Qui sème en petits sillons
Qui dira que la vie est dure
Sûrs sont les sens et la censure
IV
Mendiants tout de bure vêtus
Qui poursuivent la voie têtus
Ne dénient le chemin progrès
Comment chemin ou progression
Dinduire traduit tradition
On si marche ignore degrés
Toujours fidèle suit la voie
A moins quassis nattende foi
Comme chien la voix de son maître
Après mort attendant renaître
V
Cimier tenant lieu daiguillon
A déesse aux yeux de scorpion
Athénas était sur jumelle
Car chymie et sagesse mènent
Le monde clos de ka en ème
Comme savants mesure appellent
Faisant de lor loriginal
Et doccident le terminal
Pallas Sekmet ensemble avancent
Brandissant comme dard la lance
VI
De croix fais moyeu à la roue
Et perle as jetée dans la boue
Pour inscrire marque au trépas
Quand avancer devient pénible
Car presque arrivé à la cible
Mais trop loin pour forcer le pas
Très beau trépan alors entaille
De ciel et terre les entrailles
Jamais de vie nul ne se lasse
Est-ce toi ou chemin qui passe
VII
Quand serpents calmes et lézards
Sur pierre encore chaude du soir
Attendent rêves de la nuit
Et quombre engourdissant les veines
Crépite en visions souveraines
Comme au fond du corps enfouie
De promesses que ciel ne tient
Qui saura se faire gardien
Si la lumière se fait ombre
Ce nest pas comme bateau sombre
VIII
Le sourire sec du reptile
Faisant masque à la vie fragile
Te montre ce que ne veux voir
Que toi plus proche de la mort
Car sang froid irrigue le corps
Et âme ne sait concevoir
Ainsi bête prend la cité
Par face imposant le respect
Mais par queue trahissant le deuil
Comme en terre tombe la feuille
IX
Bête de lhomme est faite maître
Singeant savoir quil croit connaître
Devant elle il sincline bas
Chien cherchant mouton pour berger
Ne sait plus quel troupeau garder
Et de son ombre emboîte pas
Ombres il dit grandeurs divines
Quand soleil vers le sol décline
Ou quand sur désert fait mirage
Il dit que singe est un grand sage
X
Mots tus mots dits des deux encore
Que maudit interdit déclore
Si fortune nest quornement
Silence tu est plus sonore
Que le malheur que mots déplorent
Si dire nest plus quargument
Langue fourchue nest pas que double
Deux lettres de simple à souple
Si prétexte nest quentre dit
En texte contexte est mal dit
XI
Ne prétend donner de leçon
Appareil qui sème les sons
Pareil à qui sonne les sèmes
Ne sommes sommés de nous taire
Même raisonneur solitaire
Avons droit de nouer des lèmes
Et si le corps ne se transforme
Après donner la vie à forme
Principe ou être en cet instant
Ne manque de marquer le temps
XII
La main le geste et puis la voix
Qui te traînent dans cette voie
Taffranchissent du temps qui passe
Car ni lordre ni la durée
Quon te demande dadorer
Ne sont la clef de cette passe
Noublies le rythme ni le vent
Ce temps que tu perdras souvent
Et que tu souhaites retrouver
Ne saurait être une durée
XIII
Sainte coupe sur un coussin
Sa croupe son cou et ses seins
Pourquoi faut-il quy pense encore
Et qui veulent ainsi prier
Tête posée sur loreiller
Doux comme lair et cousu dor
Iraient encore à la fontaine
Et quand la coupe serait pleine
Et vidée la chair du rosaire
Rêveraient dabreuver les terres
XIV
Dame demandera au roi
Daccorder la vertu au droit
Tendra pour lui plaire sa main
Mais ne la blessera pour roses
Quépine couvre avant quéclosent
Ni aujourdhui ni pour demain
Par excès de discernement
Pour séparer jaune du blanc
Voudrais mettre des deux côtés
Polissage et cruauté
XV
Moins de cinq que de quatre proches
Immobiles comme des roches
Et se tendent vers le couchant
Lentendras tu comme un appel
Si les étoiles sont des stèles
Comme les termes dans un champ
Le premier cri de la mouette
Saura ainsi pour le poète
Mieux quabscisses et ordonnées
Le temps et lespace donner
XVI
Désert de glace ou bien de sable
Détiendra à jamais la table
Dont le plateau est bien gardé
Alors reviens aussi souvent
Ou sur la mer quand siffle vent
A la pierre si bien bordée
Sécheresse glace ou écume
Ou chambre sous le toit qui fume
Font claire voie dans le secret
Au tableau noir lors du décret
XVII
Les signes noirs sur le papier
Sont comme notes au clavier
Sans ombres ne seraient lumières
Et de la sueur de ton front
Commande aux mains ce que feront
Leau de la roche nest pas claire
Le bois quand la corde se tend
Ou quand larbre ploie sous le vent
Est-ce le souffle ou bien le son
Qui sème graines tel poinçons
XVIII
Poissons qui craignent les nageurs
Se réfugient près des pêcheurs
Tandis que vas vers le désert
Devras mourir pour exister
Et fait quinspire est excepter
Si le feu doit épouser lair
Sur route encore chaude du soir
Les hérissons et les lézards
Tel croira le chemin tracé
Sendorment se font écraser
XIX
Et si têtards donnent grenouilles
Combien seront sur tant qui grouillent
Quelle pomme sera pommier
Conclura par compétition
Lidiot qui nie consolation
Dunique se voudra premier
Ici même dé du destin
Ecris de ce pays lointain
Où vient fleur rouge au champ de blé
Où la hache sèche a tremblé
XX
Ajouter à mourir un ère
Car deux fois seront nécessaires
Et ne craindras isolement
Si le feu doit épouser lair
Et si leau pénétrer la terre
Et que ce soit insolement
Ce quHorus est résolution
dOsiris est dissolution
Le bas le haut qui firent paire
Lhorizon que ses fils tuèrent
LA TACHE
I
Compas que pointe fait pivot
Tendre mouton revient et chante
Arcs traçant par monts et par vaux
La tour de guet que nul ne hante
II
Papillon sur les fleurs se valent
Char a mimé couleur des bois
Que de lourdes chenilles chalent
Et teint acier quand feu aboie
III
Arc déterre et cisal fait paire
Que pareille à soleil levant
Délayant lueurs éphémères
Dénigme colle relevant
IV
Comment dire que vaut le vent
Quastre attardé siffle au sillage
Telle tige ploieras souvent
Si concilie sage et sauvage
V
La gèbre a lagent aboli
Jabarat ignore pénombre
Car avant de lier délies
Chiffres ne retournent au nombre
VI
Si lecture la lettre cache
Comme écorce au tronc fait tablier
Lit carré que le courant trace
Relire inverses en relier
VII
A lèvres libres de boussole
Que dent ni serre ne détend
Aucun multiple ne console
Parferas en un seul pourtant
VIII
Emir hériteras du trône
Qui porte monde et plumier
Ministre à qui ciels font couronnes
Prends dépôt de un à premier
IX
Terre que docte ouvrier décrypte
Et sait secret qui fait savoir
Comme encre coule dans la crypte
Et mène lessive au lavoir
X
Quand lessive travail de femme
Sépare la poudre du grain
Et de lavoir noir de calame
Dentre rives affûteras drain
XI
Eclair à tonnerre contexte
Orage étonnera mots dits
Si de glissement fais conteste
Malédiction nest que mal dit
XII
Orque fermera bouche à port
Et orbe boucle de dentelle
Sortir issus par contre fort
Pose à porte fermée le scel
XIII
Trace par levier tel sillon
Si tant font que lauriers ne clament
Et marteau sonne carillon
Déclairs à lumière fais lames
XIV
Chevalier à tour est allé
Fais tour que le sort enmasque
Cheval ennoblirait valet
De lumière copie est masque
XV
Sixte planète par étain
Fais flèches à quinte essence
Ou couleurs sur voile déteins
De saint à sexe fais licence
XVI
Si tard au visage affiché
Vision que train porte là-bas
Sis au ras du col attachés
Vise à la tache chargée bas
XVII
Quand sa rosée portera lombre
Némeuvent ondes frissonnées
Où seront déposés les nombres
En rétine sont retournés
XVIII
Tiens en ta paume ferme amant
Quétoile aimante glaive aigu
Pomme damour tiens fermement
A firmament cieux fixes mus
XIX
Métal revient de lautre bord
Au-delà en-deça pour faire
Ici-haut de la mine or-
Ifice descendant en fer
XX
Métaux virant de vigne en vin
Etable où bestiaux font manège
Et quinterrogent les devins
Vinaigre et grain que lhuile allège
XXI
Décumes et de sel voilage
Ailerons sillant la main lisse
De reflet se faisant sillage
Blanc lavoir où voiles pâlissent
XXII
Ici-haut de mine aurifère
Pour au-delà en-deça faire
Orifice descend en or
Et métal vient de lautre bord
De ô en ère
XXIII
Putréfaction dil la paupière
De paille à poutre est poussière
Hache fait tache devient poudre
Ascension ne sert à résoudre
Si devient pierre
XXIV
Tendre mouton revient et bêle
Dans tour de guet doù nul nappelle
Compas que pointe fait pivot
Arcs traçant par monts et par vaux
Que mouton hèle
XXV
Eteint le froid qui fend ma joue
Et ploie les membres dans la boue
Pliant et traçant branches cassent
Enfer tiré par temps qui lasse
De bout en bout
XXVI
En galerie fredonne lair
Comme pousse rame en galère
Enfant tirant le wagonnet
Où travailleur est travaillé
Chante misère
XXVII
Comme image devient magie
Fut-il sans elle monde agi
Imagine ce que serait
Mais sans elle ne le pourrais
Pas de magie
XXVIII
Par quarte ou quinte nous disons
Tissus où défilant tison
Dégueuleront treize ors certains
Ici au rouge du matin
Est-ce raison
XXIX
Miroir que découpe diamant
Et secrète discernement
Où réflexion cherche discret
Comme roulent dès du cornet
Fidèlement
XXX
Quand table dira la balance
Où tombera ira la chance
Et autre comme fermement
Dispensera ressentiment
Sans différence
XXXI
Si Auteur nest que nom pour lAutre
Quépître nommera apôtre
Et signe donnera Seigneur
Si Autre fait nom pour Auteur
Lautre de lAutre
XXXII
Car tomber sous le sens veut dire
Quand témoin ne ferait quen rire
Ou que tombe en oreille son
Comme graines donnent moisson
Où mai fleurir
XXXIII
Et si fleur tombe sous les yeux
Comme pluie tomberait des cieux
Ou pleurs ruissellent sur la joue
Fleur toujours se nourrit de boue
XXXIV
Est-ce fleur qui tombe des cieux
Ou ciel qui monterait du feu
Ou mer que mondifie le sel
Au soir où résonne lappel
XXXV
Sel mortifie dans la pâleur
Ce mai qui sonne la couleur
Rien mieux que sel ne le console
Ni souffre jaune ne désole
XXXVI
Or si couleur semble colère
Tant sève monte vers léther
Et pourtant sur les branches ploient
Fruits si murs quand la plante croît
XXXVII
Ne plus tenir colère ici
Si couleur vêt de blancs habits
Quand dirai le chant du calvaire
Dame sera vêtue de vert
XXXVIII
Si de rouge est repos le vert
Tels soxydent cuivres et fers
Lune évidant des évidences
De verre lune est transparence
XXXIX
Plus transparent que nest le verre
Lune sera portée en terre
Lune à autres nest pareille
Lunique quastres ensommeillent
XL
Argent que corrode le souffre
Autres astres à lorient sengouffrent
Où Lune se constellera
Quand astre autres donnera
L'ARC
I
Croissant que fidèle nencroit
Et dure et ferme ne crédit
Si ferme que sans cesse croît
Plus provoque que ne prédit
II
Telle roue que moyeux rebiffent
Et collines ou mer ou champs
Murs et toits au-delà des ifs
Rend étrange depuis couchant
III
Plus que branche sur la fenêtre
Ne changerait lune au ciel noir
Orbites que tu sais connaître
Davantage changent le soir
IV
Fera plan de terre inclinée
Combien plus troublant quinconnu
Tel que voile ciel animé
Ce que vêt de regard est nu
V
Croyance nest rien à connaître
Ni doute ombre du savoir
Virent image et signe en voir
Conjugues avec être naître
VI
Si souvre mer en ton esprit
Vois dabord et ne ty refuse
Et ne conjure ni ne prie
Ni ne soupçonne aucune ruse
VII
Où termes bornent lhorizon
Non ta vue quici bornerait
Mais car découpe trois maisons
Où quatre heures multiplieraient
VIII
Croyance et doute ne sont rien
A savoir et ce vu est signe
Où voir image et signe est sien
Savant sauveur il se désigne
IX
Maisons logis gîtes stations
Horizon hérissé détoiles
Hautes tours et dominations
Tel est mis en palais le voile
X
De douze arcs a le cerf chassé
Ortygia la vierge féconde
Pivotent orbes enchâssées
Le ciel fixe et la terre ronde
XI
Orion dans la mer se baigne
Par cinq étoiles en carré
Hors des flots où sa tête saigne
Une aiguille marque larrêt
XII
Entre Sagittaire et Scorpion
Lignes qui croisent la Polaire
Marquent les pans de sa prison
Entre Scorpion et Sagittaire
XIII
Comme oursin hérissé dépines
Est-ce sang qui saigne ou qui signe
La flèche perçant la rétine
Dans le bain où il se désigne
XIV
Est-ce flèche ou est-ce aiguillon
Est-ce raison est-ce science
Est-ce trait mortel ou poison
Ou le fléau de la balance
XV
Ainsi Horus a dépecé
Tel père horizon trop lointain
Tant que syllabes prononcées
Font nombre à griffes du destin
XVI
Los du poisson est dit arrête
Et chair faible a le souffle ardent
Non quau pécher elle se prête
Et tombe tendre entre ses dents
XVII
Mais souffle la pénètre et la taille
Mieux que pierre sous le burin
La soulève comme une paille
Ou la coule comme lairain
XVIII
Ce que vêt de regard est nu
Et doute ombre du savoir
Si tel est singe devenu
Que signe revient à devoir
Seigneur est nu
XIX
Alors regard dira regret
Et être naître ou nêtre pas
Quand le vin ni le vent nagrée
Et que mains ne répondent pas
Dira regret
XX
Et la branche sur la fenêtre
Plus que collines fleurs ou champs
Rend étranges depuis couchant
Les lunes que tu sais connaître
XXI
Issu ne se fera conêtre
Et tableront par la fenêtre
En nautre langue ne sachant
Où le sel te fera séchant
XXII
Sans nul doute je dis Ça voir
Et rêve aux femmes du lavoir
Si près avant même que nêtre
Qui dit renier ne dit renaître
XXIII
Savant savon dans leau qui coule
Au linge dont ligne découle
Savon qui glisse linférent
Choses vraies que dit révérend
XXIV
Infère et révère de même
Les seuils qui vont jusquau seizième
Ou défère en quatre et en deux
Le cube lisse et savonneux
XXV
Si ciel est plus ferme que terre
Pourquoi fenêtre ajourerais
Quand lhorizon se découdrait
Et que dira le NAutre Pair
XXVI
Est une île sol de labsent
Quand tue et voue tant de présents
Que jeu nest plus que mettre en joue
Et trois personnes se dévouent
XXVII
Mais de trois il nen est que deux
Nautre paire se fera deux
A moins que lUn ne tue son frère
Tels pour qui la louve fut mère
XXVIII
Et sil nest pas dautre que Lui
Comment Lui serait-il un autre
Tel que lastre dans le ciel luit
Faut-il donc lappeler le NAutre
XXIX
Comme le feu au ciel ni Lui
Ni Toi qui protège des pluies
Ni Moi qui découpe lannée
Mais On dans le ciel ordonné
XXX
Si la marque de je est ène
Est-ce vouer à lautre haine
A moins que jeu ne soit denfant
Qui sait si lame ou lâme fend
XXXI
Dis-tu qui sait ou bien qui est-ce
Répondra celui qui acquiesce
Et sera sous les yeux présent
Dans la main même de labsent
XXXII
Ne peux dire loiseau voleur
Est-ce que laile ne transite
Pas plus vouloir ne fait couleur
Ni courir au-delà du site
XXXIII
De révérend la référence
Fléau que porte la balance
Si réelle que soit la chose
Larrêt ici nest pas la pose
XXXIV
Mais révérence et référent
Ne feraient le tour du cadran
Et ne renonce à quadrature
Qui forme voile en la mâture
XXXV
Et nature ici ne fait nêtre
Ni nêtre pas quand pas pénètre
Terre céleste et azur nu
Où Sol céleste est retenu
XXXVI
Est-il lornement ou le temple
Ce corps vrai doù tu la contemple
Et de sacrifié et sacré
Tu tires abstrait et concret
XXXVII
Mental menteur que tu redoutes
Et toujours soustraits et ajoutes
Métal montreur de lau-delà
Nest que monstre qui batela
XXXVIII
Non tu naimes marchands du temple
Fût-ce à ce corps doù tu contemples
Qui sait quand te réveilleras
Quand sur les os tu marcheras
XXXIX
Quand tu vois des cailloux dans leau
Et quils te semblent des joyaux
Deviennent ternes sans beauté
Dès que sur terre ils sont portés
XL
Ainsi à lorée du sommeil
Entre la Lune et le Soleil
Tu voudrais garder dans la main
Le rêve encore frais du matin
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© 2002, Jean-Pierre Depétris
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