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MÉTHODE RAISONNÉE POUR ÉCRIRE AVEC UN ORDINATEUR

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LES FORMATS

Ce qu’on appelle format est un concept spécifique à l’usage d’un ordinateur et n’a rien à voir avec un format d’impression. Le format désigne la nature des données numérisées, c’est à dire convertie en suites de valeurs binaires.

Ne nous trompons pas ici de difficulté. Celle de la conversion numérique de données, nous pouvons la confier au dispositif. Celle qui nous concerne est la nature de ces différents formats. Nous pouvons les distinguer succinctement.


Formats propriétaires

Ce sont ceux qui correspondent aux différents traitements de texte : Word, AppleWorks…

Rich Text Format

Le format RTF conserve le texte avec ses enrichissements tout en le rendant compatible avec les autres traitements de texte.

Texte brut

C’est le format des éditeurs de texte, qui ne connaissent ni les retraits, ni les italiques, les alinéas, et autres enrichissements propres aux traitements de texte.

Portable Document Format et Encapsulate PostScript

PDF et EPS sont des formats destinés à l’impression, qui conservent comme une photographie du texte.

Le format HTML

C’est le langage universel de l’internet, interprétable par tout logiciel de navigation.



I LE TRAITEMENT DE TEXTE ET LES FORMATS PROPRIÉTAIRES

C’est avec quoi on écrit ou on saisit du texte. Il en est de très simples, limités aux fonctions basiques, et de très sophistiqués, il en est qui sont intégrés dans des suites bureautiques associant tableur, base de données, dessin, traitement des images et autre, il en est de plus particulièrement conçus pour la mise en page et la réalisation de maquettes pour l’impression.


Ce qu'un traitement de texte est capable de faire :

• Utiliser un nombre indéfini de polices dans tous les corps.
• Attribuer des styles : gras, italique, souligné, etc.
• Varier l’alignement du texte : gauche, droit, centré et justifié.
• Contrôler les marges, les espaces entre les lignes, les alinéas, les espaces entre les paragraphes.
• Insérer des notes de bas de page ou de fin de document.
• Chercher et remplacer des suites de caractères.
• Créer des en-têtes et des bas de pages, pouvant contenir des titres courants et des numéritations automatiques.
• Utiliser des colonnes, et insérer des sauts de page, de colonnes et de sections.

Il permet en principe :
• L’insertion d’images ou de différents objets comme des tableaux, des graphes ou des équations.


Les autres fonctions


D’autres fonctions nécessaires au traitement de texte peuvent être confiées à des applications externes, ou encore à des modules externes susceptibles d’être intégrées au logiciel. Ce sont celles des outils linguistiques : correcteur orthographique, correcteur grammatical, dictionnaires. Ce sont aussi celles de traitement d’image, de dessin, d’édition d’équations et de création d’autres objets, ou encore de création d’index et de liens externes ou internes.



L’exportation et l’importation

Parmi toutes les fonctionnalités, l’exportation et l’importation sont certainement les plus importantes.

La plupart des auteurs, une fois qu’ils ont écrit leur texte, considèrent que les relire, les imprimer ou les éditer à partir d’un autre ordinateur est un problème qui ne leur appartient plus. Ils l’envoient par e-mail en pièce jointe, le copient sur une disquette ou un CD, ou le laissent en l’état sur leur site. Ils ne rencontrent le problème que quelques années plus tard, quand, après avoir changé de machine, de système, ou seulement de logiciel, ils ne parviennent plus à accéder à leurs écrits.

La capacité d’importer et d’exporter en de nombreux formats, propriétaires ou non, est un critère de première importance pour choisir un traitement de texte.

 

Il existe autrement des solutions externes au logiciel. On peut trouver dans le commerce des convertisseurs de texte (filtres). Leur prix est quelque peu excessif pour un usage privé, d’autant qu’ils doivent perpétuellement être tenus à jour. Cette solution concerne principalement les imprimeurs et les professionnels de l’édition. Elle est de toute façon rendue inutile par un bon usage du traitement de texte. C’est sans doute pourquoi on ne trouve pas, à ma connaissance, de programmes libres pour assurer cette fonction.

Nous reviendrons sur cette question à plusieurs reprises.


Il est à noter que la plupart des traitements de texte possèdent plusieurs filtres leur permettant de communiquer entre divers formats propriétaires. Ces jeux de filtres se révèlent cependant très lacunaires et deviennent vite obsolètes, parfois pour seulement convertir un fichier à partir d'une vieille version du même logiciel.

Posséder plusieurs traitements de texte peut se révéler quelquefois utile, d’autant qu'il en existe de nombreux libres et gratuits, et que certaines versions de logiciels commerciaux sont distribuées gratuitement lorsqu’elles sont jugées obsolètes, tout en demeurant très stables sur des systèmes récents.



Le Rich Text Format


Le RTF est le format qui permet d’enregistrer du texte produit sur un traitement de texte quelconque, de sorte qu’il puisse s’ouvrir sur n’importe quel autre tout en conservant sa police, ses styles et divers enrichissements. Ce serait en principe le format idéal pour sauvegarder du texte, mais en principe seulement. D’abord, le RTF s’enregistre dans le jeu de caractères spécifique au système. Il se présentera donc très mal sur un autre.
Même dans le cas où l’on demeure sur le même système, des problèmes se poseront sûrement pour des mises en page exigeantes. On retrouvera, au mieux, les principaux styles. Aussi, nous n’en reparlerons plus.

 

Le texte brut, c’est à dire le texte qui ne comporte aucun enrichissement, style ou choix de police, est soumis aux mêmes problèmes de compatibilité entre les systèmes, tant qu’il n'est pas converti en ISO-LATIN (ou tout autre jeu de caractères, bien sûr, si l’on utilise une langue étrangère à l'Europe occidentale.)



II L’ÉDITEUR DE TEXTE ET LE FORMAT TEXTE BRUT

Au texte brut correspond un outil spécial qui est l’éditeur de texte. Les qualités d’un éditeur de texte sont précisément l’absence des fonctionnalités qui font celles d’un traitement de texte.

Un éditeur de texte, en principe :
• Ignore les changements de police et de corps.
• Il ignore les styles (gras, italique et autres).
• Il ne connaît ni marge, ni alinéa, ni variation des espacements entre le slignes ou les paragraphes.
• Il ignore les images ou autres objets.
• Il ne permet pas non plus une diversité d’exportation, et pour cause : il est compatible avec n’importe quelle application de texte.
• Il possède parfois une intéressante fonctionnalité qui permet de convertir les fichiers selon les normes des différents systèmes (Window, Mac, Unix). Sinon, il existe de petits programmes qui assurent cette conversion, nécessaire pour certains caractères.


A quoi sert le texte brut

Je suppose qu’on peut le deviner de soi-même : c’est l’interface universelle. C’est notamment celle entre l’utilisateur et la machine, et l’on se sert de texte brut pour programmer. (On n'utilise alors que l'US-ASCII.)
Sa légèreté en fait l’outil idéal pour communiquer sur le net, soit pas courriel, soit pour transmettre de petits fichiers qui ne posent pas de problèmes d’ouverture. (On utilise alors plutôt l'ISO-LATIN.)

Ses fonctions minimalistes n’en font pas un bon outil pour écrire, mais plutôt pour manipuler du code, notamment le HTML.

 

Il est à noter que de nombreux éditeurs de texte peuvent, à l’aide de modules, se transformer en éditeurs html, ou en éditeurs d’autres langages pouvant servir à la programmation ou à des mises en page.



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© Jean-Pierre Depétris, 2002