Preuve et certitude





   « Manger un lièvre ne prouvera.jamais que tous les lièvres sont comestibles. Pour s’en assurer, il faudrait pouvoir manger tous les lièvres, et il faudrait aussi s’assurer qu’il n’en reste aucun. On ne peut jamais être sûr.de choses semblables. »
   Voilà ce que dirait un esprit rigoureux.mais superficiel.
   — Non : il suffirait de ne plus appeler lièvre tout ce qui posséderait les attributs du lièvre sauf la comestibilité : si l’on ne peut manger un lièvre, c’est qu'il n’en est pas un.
   Le principe ainsi posé ferait-il une preuve.irréfutable ? Il ferait mieux : il rendrait inutile. toute preuve.





Trucs et astuces
© Jean-Pierre Depétris 2001