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Problèmes contemporains de l’écriture

Jean-Pierre Depetris



Éléments pour une nouvelle réforme de l’entendement

Regard sur un demi-siècle passé

J’ai fêté mes cinquante ans hier, 9 mars 2003, et je mesure combien le monde a changé depuis que je l’observe. Est-ce bien le monde ou moi qui ai changé ? Au regard des mutations, cette distinction a peu de sens : par exemple, le besoin de convaincre s’estompe au profit de celui d’obtenir des données.

Il y a trente ans, nous étions à l’apogée de la communication de masse : une chaîne de télévision unique déversait quotidiennement sur chaque foyer son discours unique. La société Philips avait trouvé le slogan et le logo d’une époque : « La voix de son maître ».

En ce temps-là, cesser d’être un spectateur-auditeur-consommateur ne pouvait se concevoir qu’à occuper cette place centrale, d’où l’on aurait pu, à son tour, déverser un tel discours sur les autres. Il y avait une quantité de petites tribunes intermédiaires dont on pouvait rêver d’escalader la hiérarchie, même si le succès final restait peu crédible. En ce temps-là, il n’aurait plus été possible pour Jules César de préférer être le premier dans un village gaulois que le second à Rome. Il ne pouvait qu’être le premier à Rome, ou en rêver.

Le monde a beaucoup changé depuis, mais la plus grande différence est encore que de telles remarques auraient paru alors sociologiques et psychologiques, alors qu’elles soulèvent aujourd'hui surtout des problèmes techniques. En cette époque, d’obscurs techniciens s’agitaient derrière le décor, plus insoupçonnables que réellement invisibles, et même eux semblaient ne voir que la scène et le public.

Les hommes passent toujours beaucoup de temps devant un écran, mais davantage devant celui de leur ordinateur et moins de leur télé. Et devant celui-ci, ils sont de plus en plus forcés de prendre la place de ces invisibles techniciens de l’époque précédente, d’où le public et l’histrion central finissent par se confondre dans la même absence d’intérêt. La vision sociologique du siècle précédent tend bien sûr à minorer le phénomène. De son point de vue, il est évidemment marginal. Il l’est d'ailleurs d’un point de vue économique, puisqu'une part considérable échappe à tout commerce.

Mon propre changement est celui qui m’intéresse : combien ma vie a changé en un demi-siècle. Le besoin de convaincre m'abandonne. Il n’a jamais été très fort en moi, mais il était induit par les circonstances. Il se nourrissait sans-doute aussi du désir compulsif, qui commande à tous les animaux de dominer. Je ne crois pas que ces pulsions dominatrices aient été profondément changées. Elles ont plutôt trouvé de meilleurs et plus inoffensifs exutoires.

Il me suffit bien largement de gagner une partie d’échecs ou de prouver de temps en temps ma compétence, mon ingéniosité ou ma subtilité. Je peux le faire avec d’autant plus de décontraction et de fair-play, que je ne me sens, pas plus que les autres, dépendant et prisonnier dans le groupe où je me mesure. Si je suis battu, je suis bien moins blessé de l’avoir été par un autre, de qui j’apprends et dont j’admire le talent, que par mes propres faiblesses. C’est si vrai que la rage de vaincre qui m’habite n’est pas moindre lorsqu’elle est dirigée sur un simple programme à travers lequel je me mesure à moi-même.

Le SMIG culturel

Le vingtième siècle a été celui d'une parole qui se répandait d’un centre unique et supposait des auditeurs prévenus ; elle supposait des auditeurs qui partageaient un certain nombre de connaissances et de convictions, et elle contribuait largement à les leur transmettre. Elle supposait ce que j’ai envie d’appeler un SMIG culturel. La généralisation de l’enseignement gratuit et obligatoire a été le prélude à son apogée. Le discours de masse suppose des références communes pour cette masse, à ce point que le discours finit par se limiter lui-même à la seule diffusion de ce SMIG intellectuel.

Le résultat fut moins une pensée unique qu’une pensée définitivement bloquée à définir ses prémisses. Il s’agit moins d’une communication de masse que son blocage à la recherche de ses conditions. Avant même de pouvoir communiquer, penser, échanger, expliquer, prouver, montrer… on était supposé d’abord s’entendre sur des principes, des données, des paradigmes, une logique, une doctrine… communes.

Cette quête qui commença dans l'antiquité par le prêche d’un clergé qui put bien devenir plus tard laïque, finit par se diffuser dans la multiplication des canaux hertzien et des publications. Cette multiplication ne modifie finalement rien au sens unique : quelque chaîne que les spectateurs aient regardée, ils commenteront les mêmes actualités, en une dizaine de jours, ils auront vu passer les mêmes têtes, et en quelques années, ils auront suivi les mêmes séries télévisées.

Jusqu’au vingtième siècle, la parole publique a toujours été plus concentrée sur le petit groupe de ceux qu’on a si bien appelé « portes-parole ». L’internationale Situationniste a été particulièrement attentive à cette apogée de la fin du siècle avec sa théorie du spectacle, mais elle n’en a pas vu, ni même pressenti la chute. G. E. Debord a conclu au contraire à un renforcement du spectacle à travers ses successives formes concentrée, diffuse et intégrée.

Il me semble plutôt voir le spectacle se désintégrer. Certes on peut le voir encore imprégner toujours plus tous les aspects de la vie, mais il semble toujours davantage échouer à les modifier. Le discours du spectacle se met à fonctionner un peu comme les généralités à propos de la pluie et du beau temps dont on se sert pour meubler les conversations quand on n'a rien à dire.

Regard sur le long terme

Au Moyen-âge, la principale activité des intellectuels consistait à commenter Aristote, Platon ou Galien, et à les concilier avec le Coran ou la Bible, selon le cas. Plus vers l’Orient, on ajoutait commentaires sur commentaires aux paroles de Gautama ou de Confucius, Houeï Nêng bâtissait sur Bodhidharma, et Dogen sur Lin-Tsi.

On aurait tort d’en conclure qu’on radotait. Dogen, Avicenne ou Dun Scott ne furent certainement pas que des commentateurs. La richesse et l’originalité de leurs travaux n’ont rien perdu de leur fertilité, mais force est d’admettre qu’ils les accomplirent en plaçant leurs pas à la suite de ceux leurs maîtres.

Le peuple avait quant à lui des corpus plus compacts : Bible, Coran et Adith, Upanishads, Sutras… Leurs volumes sont certainement impressionnants pour un nouveau venu, mais tout à fait assimilables dans le cours d’une vie pour l’esprit le plus fruste qui ne connaissait rien d’autre. Quand un berger aurait rougi de ne pas reconnaître un verset d’Isaïe, un lettré aurait verdi d’oublier un syllogisme des Topiques.

Au début de la Renaissance, Pic De la Mirandole1 fut l'un des initiateurs d’une nouvelle façon de penser. Il se dit que si les grands savants musulmans, chrétiens et juifs, défendaient des points de vue si irréconciliables, c’est parce qu’ils construisaient leurs pensées sur des prémisses différentes et qui n’acceptaient pas de critique. Il rompit donc avec l’attitude stérile qui consistait à remettre en doute des prémisses posées comme incontestables au profit d’autres qui ne l’étaient pas moins. Il était plus avantageux de se demander ce que tous ces savants voulaient dire effectivement à l’aide de ces prémisses. Pic De la Mirandole maîtrisait le Latin, le Grec, l’Arabe et l’Hébreux, pour l’aider dans cette nouvelle approche qu’on a pu appeler Néoplatonisme.

La principale critique vint de sa propre ville, Florence. On pourrait résumer les reproches de Savonarole2 ainsi : « La pensée ne vaut que si elle est intelligible à l’ignorant. »

Les riches marchands de Florence n’apprécièrent pas la défense des modestes par Savonarole, mais les riches en esprit réagirent très différemment, comme Pic, Ficin, Boticcelli, qui pressentirent qu’on avait mis le doigt sur leur faiblesse, plus qu’ils ne surent vraiment la corriger. C’était pourtant la clé de la révolution galiléenne, quelques décénies plus tard. La critique efficace de l'aristotélisme consistait à laisser tomber des masses du haut de la tour de Pise, offrant une vérification de l’accélération parfaitement intelligible à l’ignorant.

Illusions d’une culture commune

Est-il donc important de lire Pic De la Mirandole, Galilée et Savonarole ? J’aurais sans doute abouti à cette conclusion il y a quelques décennies. Il me semble pourtant que l’on peut parfaitement comprendre ce que je viens de dire en très peu de lignes, sans avoir jamais rien lu. Que vérifierait-on en revenant au texte ? Que mon interprétation est fautive ? Qui demande de me croire ? La Renaissance Occidentale est un événement considérable dans l’histoire de l’humanité, mais comme le Mo’tazilisme damascènes, ou l’école de Lin-tsi et son implantation au Japon sous le nom de Rinzai. Il faudrait connaître tout cela. Mais le peut-on ?

Que peut donc faire aujourd'hui le lettré, le sage, le savant, l’intellectuel ? Alimenter les conversations de ceux qui n’ont rien à se dire, ou satisfaire à ses pulsions de domination ? Faire le malin ou faire l’animateur ? Je le précise tout de suite : il n’y a nulle honte à faire cela, mais on peut ne pas s’en contenter.

Faire autre chose pose alors des problèmes techniques. Comment éviter d’étayer ses énoncés sur de l’érudition, ou économiser de perpétuels retours à des données intelligibles et observables par tous ? Le problème est d’autant plus complexe qu’on ne peut se contenter d’une simple technique d’énonciation, comme on pourrait en enseigner dans une école de journalistes ou de pédagogues, ni opter unilatéralement pour le choix contraire d’une posture intellectuelle en amont, bien qu’on ne puisse ignorer les deux. Sans une Socialisation Minimale des Informations Garantie, le commerce intellectuel risque d’être largement inflationniste.

C’est encore une observation que je peux faire sur un demi-siècle de vie écoulé. Certains disent que le niveau baisse, d’autres qu’il monte. Moi, j’ai plutôt l’impression que, toutes choses égales, mes contemporains sont plus instruits qu’il y a quelques dizaines d’années (notamment, la jeunesse que je croise me semble sensiblement mieux dégrossie que je ne l’étais), mais la quantité de connaissances partagées, elle, décroît.

Les chances, donc, pour que notre interlocuteur soit prévenu de ce que l’on souhaite qu’il sache, décroissent, tandis qu’augmentent celles pour qu’on ignore ce qu’il sait. Alors il vaut mieux renoncer à s’entendre sur un acquis commun. On n’y gagnerait rien, si ce n’est de voir le champ des prémisses communément admises se réduire comme une peau de chagrin. Plus grave encore que la pauvreté des échanges auxquels elles condamneraient, elle nourrirait en chacun la sensation morbide d’être plus intelligent que les autres en comparant l’étendue de son savoir et de ses expériences, face à l’infime partie qui serait partagée par tous.

Les contradictions de l’assimilation et de la spécialisation

Il y a dix-huit siècles entre la mécanique d’Aristote et la formule galiléenne de l’accélération. C’est long ! C’est bien trop long pour qu’il soit raisonnable d’attendre que chacun refasse pour son compte le même chemin vers la connaissance. Nous avons tout intérêt d’apprendre les uns des autres. C’est long, mais il suffit pourtant d’une petite intuition de la raison et d’une expérience aisée à mettre en œuvre. On peut pendant très longtemps passer à côté d’une telle découverte, mais une fois qu’on l’a faite, il est très facile de la communiquer et d’en tirer des conclusions. On verra même après coup que des savoirs préalables avaient contribué à la masquer. Il n’y a pas eu dix-huit siècles de patients travaux pour aboutir à un résultat, mais plutôt de vastes constructions complexes et fallacieuses qui masquaient la solution.

Le problème ne se réduit donc pas seulement à ce que chacun n’ait pas à réinventer la roue, mais aussi que la roue ne lui soit pas donnée de telle sorte qu’elle l'empêche, par exemple, d’imaginer la turbine.

Une très mauvaise façon de concevoir ces choses s’est illustrée par la notion caricaturale d’intégration telle qu’elle fut pensée il y a quelques années. Il paraissait alors convenu que la présence sur le territoire français d’une forte proportion d’immigrés posait un problème d’intégration. S’agissait-il pour eux d’intégrer une culture française, au moins sous la forme d’un SMIG culturel ? Dans ce cas, il aurait été avisé de s’interroger sur celui-ci, et pas seulement pour des immigrés. Il fut plutôt convenu que c’était les immigrés eux-mêmes qui devaient s’intégrer. Mais à quoi ?

On voit bien comment cette voie passive est lourde de sens : s'intégrer plutôt qu'intégrer. Je peux indéfiniment intégrer des connaissances, des langues, des expériences ou des postures nouvelles et diverses ; mais s’intégrer a une connotation exclusive. On aurait aussi bien pu parler d’assimilation : qu’assimile-t-on, ou à quoi s’assimile-t-on ? La transitivité ou non du verbe change son sens radicalement. Les immigrés avaient certainement un problème d’intégration, ou d’assimilation, d’une culture commune ; il était, en définitive, le même que celui des indigènes : la dissolution d'un SMIG culturel.

La question se pose ainsi : comment utiliser toutes les ressources de nos connaissances sans avoir besoin que notre interlocuteur les partage ? Ce qui se traduit dans l’autre sens : comment comprendre le discours d’un interlocuteur en ignorant les connaissances sur lequel il s’étaye ? La question contient la réponse : Il suffit de savoir que notre interlocuteur ne dispose pas de toutes nos données, ni nous des siennes, et d’en tenir compte.

Un esprit scolastique du moyen-âge n’aurait pas cru que ce soit possible. Il aurait d’abord jugé indispensable de « convertir » son interlocuteur. Il lui aurait demandé d’oublier ce qu’il savait pour acquérir une connaissance nouvelle, préalable à toute discussion. Un esprit moderne eût été plus expéditif. Il aurait fait l’économie de tout savoir au profit de l’observation de la Nature et de l’exercice de la Raison.

Une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine, mais elle se remplit aussi vite, si ce n’est plus, qu’une autre. L’esprit moderne débouche sur un problème : Qu’on parte du principe « ce que je sais est que je ne sais rien », ou « qu’importe la table quand on fait table rase », ou qu’on expérimente tous les matins le doute cartésien, la méthode marche si bien qu’elle génère plus de savoir que l’assimilation de données toutes prêtes. Si tous les hommes sur terre étaient réellement modernes, nous serions une communauté de savants spécialisés.

Spécialisation et connaissance

Comment des savants spécialisés peuvent-ils avoir d’autres conversations que des échanges de spécialistes ou bien des échanges de politesses ? La question se pose aussi bien pour moi au quotidien. Je suis à la croisée de plusieurs réseaux, et si je tenais dans l’un le discours que je tiens dans l’autre, j’obtiendrais tout au plus un rappel à l’ordre pour m’en tenir au sujet. J’ai moi-même de moins en moins envie de m’embarquer dans des questions que je maîtrise mal, ni d’entraîner péniblement dans celles que je connais, ceux qui ne les maîtrisent pas mieux. J’ai de moins en moins l’esprit missionnaire et pédagogique, et je préfère donner des références et des pistes pour que mon interlocuteur les suive lui-même, plutôt que d’expliquer ce que je sais déjà et dont la discussion ne générera aucune connaissance nouvelle.

Il y a en tout cela un mal et en même temps son remède. Le mal, c’est l’étroite spécialisation et le cloisonnement. Le remède, c’est la multispécialisation.

La multispécialisation n’est pas la pluridisciplinarité qui laisse le problème entier. Chaque réseau, pris pour lui-même, est une cellule qui se coupe du monde pour se livrer à une tétracapilectomie sur un sujet particulier, mais chaque point du réseau est aussi le centre d’un autre. (Voir Les nouvelles conditions de l’écriture.)

Un type d’organisation humaine est en train d’apparaître. Cette mutation est déjà très sensible à l’échelle d’une vie, et d'abord par la promotion du statut de spécialiste à la place de celui de chef. « Chef », cela veut dire « tête ». Le modèle de l’organisation humaine est celui du corps humain. La tête commande tous les autres organes, et elle regroupe l’essentiel de ceux qui perçoivent l’environnement. Dans un tel modèle, spécialisation est synonyme de subordination, et le commandement repose sur la généralisation. Au début du vingtième siècle encore, une élite devait posséder les connaissances les plus générales.

La véritable connaissance est générale, et pour cause, puisqu’elle consiste à identifier dans des phénomènes particuliers des principes généraux. Pourtant, dans le cours du vingtième siècle, la connaissance se spécialise, et la connaissance générale devient ce SMIG culturel inflationniste. La connaissance devient spécialisation, le savant spécialiste, et la science même se fragmentent en une poussière de spécialités qui nous feraient entrevoir, au terme du processus, un monde où chacun serait l'unique expert de sa propre discipline.

Une telle évolution est inconcevable avec le modèle d’une tête centralisatrice et coordinatrice. Une telle connaissance est même contradictoire avec l’idée traditionnelle de la connaissance, qui suppose une généralisation des observations et des expériences. Par exemple, la théorie de la relativité est une généralisation de la théorie corpusculaire et de la théorie ondulatoire. La spécialisation ne serait donc pas en opposition avec la généralisation, mais serait plutôt une spécialisation généralisatrice. La théorie mathématique du chaos, par exemple, est une spécialisation issue de la généralisation de calculs sur la climatologie et sur la modélisation des variations du marché cotonnier. Une spécialité offre d’ailleurs des modèles généraux applicables par tous les spécialistes de toutes les disciplines.

Éléments pour une réforme

Les connaissances des individus s’accroissent tandis que diminue la part qui en est commune, les connaissances se spécialisent, et chaque connaissance spécialisée tend à fournir des modèles universels, c’est-à-dire applicables à toute autre connaissance. On pourrait voir là une crise et en chercher des remèdes. Il est certainement plus avantageux d’y voir un développement naturel et, somme toute, logique. Dans ce cas, on ne doit pas craindre d’en tirer, systématiquement et radicalement, toutes les inférences, les plus techniques et pratiques, comme les plus générales.

Tout ceci oblige à être attentif à des aspects formels. Nous devons savoir que celui à qui nous nous adressons sait des quantités de choses que nous ignorons, et qu’il en tirera vraisemblablement, à partir de nos énoncés, des inférences que nous ne saurions imaginer (et cela, même si nous ne nous adressons à aucune personne précise).

D’autre part, notre propre pensée repose sur des connaissances largement ignorées de notre interlocuteur, et que nous ne pouvons nous contenter d’évoquer, et moins encore développer. Nous pouvons seulement, et devons savoir en faire les synthèses nécessaires, et n’en pas cacher les références.

Il en résulte une importance considérable de l’ignorance qui intervient dans la pensée et le langage au même titre que la connaissance. À toute connaissance réelle correspond une ignorance virtuelle, comme toute ignorance réelle induit une connaissance virtuelle.


10/3/03 - 21/04/03


1 G. Pico Della Mirandola, De la Dignité de l’homme, traduit du Latin par Yves Hersant, Éditions de l’Éclat. http://www.lyber-eclat.net/index.html

2 Jerôme Savonarole, La Fonction de la poésie, l’Âge d’Homme, 1989.


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© Jean-Pierre Depetris 2004, 2011
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